La littérature a longtemps servi de témoin et de critique des réalités éducatives. À travers les écrits de Simone de Beauvoir, par exemple, l'école est vue comme un lieu d'émancipation, mais aussi de reproduction des inégalités sociales. De Beauvoir, dans ses mémoires, souligne la manière dont l'éducation lui a permis de se libérer des attentes traditionnelles envers les femmes. De même, Montaigne lance une critique sur l'éducation de son temps, plaidant pour une approche plus humaine et moins dogmatique. Rousseau, dans 'Les Confessions', valorise une éducation naturelle, émancipatrice, contrastant avec le formalisme des institutions de son époque.
L'école est souvent perçue comme un lieu de transmission de valeur. Elle enseigne non seulement le savoir académique mais aussi les normes sociales et morales. Freud estime que l'éducation doit préparer l'individu à vivre en société en lui enseignant des valeurs telles que le respect et la responsabilité. Pour Annie Ernaux, l'éducation a représenté un passage crucial dans son processus d'émancipation sociale, lui permettant d'accéder à un nouvel horizon culturel et intellectuel. 'La Place' d'Annie Ernaux illustre comment l'école peut jouer un rôle déterminant dans la mobilité sociale et l'émancipation personnelle, bien qu'elle mette en lumière également les obstacles liés aux inégalités de classe.
Le système éducatif est souvent critiqué pour perpetuer les inégalités sociales. Les écrivains comme Rousseau et plus récemment Simone de Beauvoir, ont fait à plusieurs reprises l'éloge de l'éducation tout en pointant ses insuffisances et son caractère parfois élitiste. Ces inégalités persistent et l'école est vue à la fois comme un outil de reproduction sociale et, paradoxalement, comme le moyen principal d'émancipation. Annie Ernaux montre comment l'éducation, tout en étant un vecteur de promotion sociale, peut maintenir les barrières de classe existantes. Montaigne, dans ses écrits, insiste sur la nécessité d'une éducation équitable qui ne soit pas seulement destinées à renforcer les privilèges de certaines classes sociales.
Le paysage éducatif est également un reflet des états d'âmes collectifs d'une société. La littérature est souvent une fenêtre sur ces états d'âme, explorant les tensions entre les attentes sociétales et les aspirations individuelles. L'éducation façonne non seulement le niveau de connaissances des individus mais aussi leur manière de voir et d'interagir avec le monde. Elle est un lieu de formation, mais également de conflit, entre ce que la société attend des individus et ce que les individus ressentent en matière de potentiel et de possibilités futures.
Simone de Beauvoir défend une éducation fondée sur le respect, la logique et la gentillesse plutôt qu'une éducation sauvage.
Le Deuxième Sexe: "On ne nait pas femme, on le devient" Simone De Beauvoir
"Le poète est un voyant" Rimbaud
"La pitié est la première émotion qui font de l'homme un homme car il est capable de se mettre à la place d'autrui" Rousseau