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Post-Bac
2

Fiche 2 : CM2

UEO : Corp et enfermement

Introduction

Le corps et enfermement d’un POV psychiatrique. Lecture historique du fou et de l’enfermement. 

Définition

Étymologie : urgence :
C’est de pouvoir intervenir, agir, décider dans les plus bref délais car il y a un risque imminent, un danger vital pour le sujet ou pour les autres. Du latin : urgeo : presser d’un pov physique, comme un poid qui fait pression. C’est aussi ce qui vient dire une nécessité.

Qu’est ce qui a suscité cette nécessité, qu’est ce qui a fait pression a t-elle point qu’on a enfermé les fous? 


I. Antiquité

L’antiquité est très marquée de riches classification, de riche sémiologie qui sont majoritairement médicales, par le savoir notamment d'Hippocrate. 


Ce qui en ressort, c'est le versant médical sur la théorie des humeurs. Le malade subit un déséquilibre des humeurs, une dysharmonie dans son corps et dans son esprit. Il aurait donc perdu la santé. C’est ce qui expliquerait son comportement assez extravagant. 


Les pratiques de soin à l'époque étaient désarmées mais elles existaient. Il existait aussi des lieux pour soigner et enfermer les fous. 


Très tôt, l’ambition médicale était de construire un savoir sur la santé somatique et philosophique pour l’époque, aujourd’hui on dirait psychique. 


Les traitements étaient religieux ou privés car il n'y avait pas d'hôpital, d’asile à l'époque. On appelait ces malades les fous ou les malades de l'âme. 


Les fous étaient majoritairement enfermés chez eux, dans leur famille. Les autres étaient livrés à eux même dans la rue. Certains, les plus pauvres ou les plus riches, étaient intégrés dans des temples. 


Tous les autres supposais fou était exclu de la ville, de la cité. Les fous, les criminels, les pillards, les irresponsable cad les politiques d’ostracisme. 

Du côté philosophique, il y a la question des maladies de l'âme, la théorie des humeur du côté du médical mais aussi la question de l’ostracisme qui renvoie à la question du droit du citoyen, de la cité qui sont les prémices du juridique. 


La naissance du médical c’est tout de suite accompagné de la philosophie mais surtout de la question sécuritaire dans la cité. Tout ce qui ne rentre pas dans l’ordre commun est exclu de la cité. 


Les medication existaient mais ne marchaient pas toujours. Puisqu’on parlait de déséquilibre, de dysharmonie dans le corps, il fallait purger, faire saigner le malade pour faire sortir le mal qu’il avait en lui. Mais il y avait aussi une batterie d'autres thérapeutie, des regime alimentaire, le soin par l’alcool, des bains, de l’eau… 


Cette âme déchaîner rejoint le discours philosophique, l’individu n’arrive pas à se contenir, il est submergé, il est débordé. Il s’éloigne peu à peu du discours commun, on le comprend difficilement à cause de son corps déchainer mais aussi parce qu’il parle et que ce n’est pas compréhensible ou parce qu'il n’est pas très courtois. Il est en pleine confusion, des délires. Tout porte à croire qu’il est en train de perdre la raison. C’est une situation qui sort de l’ordinaire. Donc ça peut devenir dangereux à la fois pour le sujet lui-même et/ou pour les autres. 


Le fou peut aussi être vu comme un génie, vu comme un oracle. Il verrais, entendrais des choses, il saurait lire l'avenir, il serait sous l’impulsion divine. C’est ici qu’entre le discours artistique. 


Le fou était traité mais on ne sait pas la fréquence des soins. C’est une zone d’incertitude. 


On a par ces 4 discours établit des classifications.


Puisque c’est la médecine qui domine à ce moment-là de l'histoire, on privilégie la purgation du corps. Le corps c’est la santé, la question de l'âme c’est plutôt une question philosophique. C’est le corps qu’on soigne car si on le soigne tout ira mieux. 


Les grecs ne voyaient pas la folie comme une maladie au sein d’une différence de nature entre les hommes mais plutôt une différence de degrés. Sa rejoint la théorie des humeurs. 


A retenir :

Résumé : La folie, les malades de l'âme c’est à la médecine. C’est la seule qui peut prétendre à guérir la folie. Ce qui prime c’est la santé du corps.


II. Moyen-âge

Jusqu'à l'an 1000 les théories privilégiées restent les mêmes qu'à l'antiquité. 


Après l’an 1000,il y a un apport de la médecine arabe et les textes grec sont traduits. C’est toujours le discours médical qui domine mais le discours philosophique a un regain notamment avec Thomas d'Aquin. C’est très vite barré par la montée du christianisme et le discours religieux. 


On retient philosophiquement que : “L’acte de l’homme n’a sa valeur humaine qu'à proprement parler s’il est soumis à la raison” T. d’Aquin. 


Donc à l'époque philosophiquement, un individu sain c’est raisonné et un fou est déraisonné. 


Le fou a plusieurs nom a cette époque : 

  • lamentese : auj la démence 
  • furiosi : la fureur maniaque 


L'âme du fou a l’époque n’est pas sage, il est dérangé et est emprisonné par son corps ce qui engendre une tension. 


C'est plus souvent des descriptions cliniques qu'il y a dans les archives plutôt que des modalités thérapeutiques. 


Avec l'influence chrétienne c'est clairement l'âme qui est atteinte dans ces facultés. Elle est empêchée de disposer librement de son corps.  


Les médecins à cette époque-là, puisque le catholicisme est de + en + puissant évitent  de poser la question de l'âme et reste au corps. Parce que la folie à ce moment-là va être recouvert de l'image du démon, c’est la démonologie. 


Pour autant à ce moment-là, c-a-d au début du Moyen-Âge, il va se développer la question de la charité chrétienne, de l'assistance au plus pauvre. Ça va devenir 2 pilier des valeur centrale médiéval-chrétien.  


Ils vont notamment aider ce qu’on va appeler les infirmasse c'est-à-dire les malades quel que soit leur condition, malade de la tête ou du corps mais aussi les pauvres. 


A partir de l'accueil de ces infirmases il va naître l'hospitalise c'est-à-dire les premières hospices religieuses, les monastères qui sont d'abord petit puis de plus en plus gros selon la capacité de la ville et des habitants. 


Cette idée là de charité va devenir très vite problématique puisque il y a rapidement des contrainte de terrain, de place. Beaucoup de personnes veulent être soignés gratuitement par des mains expertes. Et certains d'autres eux le sont mais ne guérissent pas. Ces endroits d’accueil sont confrontés à une incurabilité notable.  Donc, il y a assez rapidement un surpeuplement de ces petits monastères et hospices et c’est vite mit en échec. 


Ensuite, entre 1100 et 1200 après J.C les villes se développent au niveau de l'urbanisme.  Donc on a créé des fondations hospitalières qu'on va appeler Hôtel-Dieu ou Maison-Dieu.  


A cette époque, il y a encore beaucoup de malades qui sont enfermés chez eux, dans leur famille, chez les voisins mais pas dans la rue puisqu'ils faisaient n'importe quoi. 


On crée les Maisons-Dieux qui sont beaucoup plus grosses, plus conséquentes mais encore une fois, il y a une surpopulation. On va devoir très vite trier ou parfois refuser certaines demandes à commencer par les plus dangereux au sens de la contagion. Donc les lépreux, mais aussi les fous car à l'époque il y avait l’idée qu’on pouvait être contaminé par un esprit fou. 


Ces locaux qui voulaient accueillir commencent à s'agréger et commencent à isoler les plus dangereux, c-a-d les fous furieux par peur qu’ils fassent du mal aux autres malades ou aux personnels. On hésite donc pas à utiliser des liens. On les attache s’il commence à être dans une fureur, quand ils sont incontrôlables. 


=> Dans cet accueil de la maladie mentale, on retrouve encore la dimension de la surveillance accrue et une sécurisation des locaux. 


Il y a des restrictions qui sont imposées à tous les malades. On peut donc exclure certains fous s'ils ne respectent pas les règles. 


A l’époque, la définition du fou c’est quelqu’un de déraisonné, qui est privé de sa raison. S’il a usé de la raison c’est de façon accidentelle à un moment donné. 


A la fin du Moyen-Âge, des maisons spécialisées pour les individus privés de raison voient le jour notamment en Espagne, Allemagne, Italie ou en Angleterre qui sont des précurseurs en Europe. 


Pour les thérapeutis on va beaucoup attacher son corps mais aussi utiliser les mêmes choses que l'Antiquité c'est-à-dire les plantes, de l'alcool et surtout de l'eau, des bains, des douches.  Le rituel d’exorcisme était aussi beaucoup utilisé pour extraire le mal du corps du malade. 


On tend toujours thérapeutiquement vers l'harmonie des passions qui a pu être lésée dans son chemin. 


Dans ce mouvement de charité chrétienne beaucoup mouraient, étaient maltraités, exclus et il y avait aussi des erreurs thérapeutique. 


A la fois, il y a avait une grande tolérance chrétienne et une grande intolérance vis à vis des personnes différentes, des fous qui était exclus de l’ordre communautaire. 


On se souciait très peu de poser un diagnostic. C’était l’observation des comportements qui primait.  


C’est aussi à ce moment-là qu'on parle pour la première fois de tutel, de curatelle pour les personnes les + aisé. 


A ce moment-là, on a enfermé certains fous mais pas tous car les places était payante dans les auspices. 


Il y a aussi à ce moment-là des tours au prisonniers ou on pouvait retenir temporairement certaines personnes qui avaient commis des délits. Pas dans une logique de punition mais par précaution le temps de choisir ce qu'on fait de cette personne là. 


On reprend l'idée ici que le fou est en incapacité civile c'est-à-dire qu’il est incapable de ce comporter normalement. Il n’arrive pas à discerner la réalité et il n'arrive pas à s'adapter au milieu social. Cette idée fait consensus.  


Pour autant,  le discours artistique à ce moment-là est très fort et paradoxalement la figure de la folie va être beaucoup représentée. Le fou va être représentée par le comique, c’est celui qui fait rire tout le monde, c’est le bouffon du roi, l’idiot du village, il dit des bétises. 


Dans l'art, le fou c’est aussi la figure de la philanthropie. C’est la bête sauvage, qui vie reclus au fond du village dans la campagne. C’est le loup-garou, qui est un peu homme et quand il devient fou un peu bête. 


Bien sûr, on retrouve aussi dans l'art l'image du démon.


On lui fait donc une place au fou. Dans les cérémonies, on fait défiler les fous dans la rue, c’est un spectacle qui amuse autant la population que la cour du roi. 


Le Moyen Âge est en demi-teinte, à la fois exclusion et inclusion dans la société du fou. On lui permet de faire des blagues salaces qui font rire tout le monde mais quand il va trop loin on peut l'enfermer. 


C’est donc aussi le dialogue entre médecine et théologie. 


La charité a très vite laissé place à une sécurisation renforcée en parallèle du développement des villes. 


Tout ce qui est déraisonné c’est donc à exclure, ou à condamner à mort sur le bûcher. C’est donc les hérétiques, les sorcières… tout ce qui sort de l’ordinaire et qui est un peu particulier. 


Dans les archives, je cite : “ils ne sont pas jugés comme des hommes car ils ne savent pas ce qu'ils font”. C’est ce qui définit le fou et ce qui justifie pourquoi il faut l’enfermer.  


Il est préférable pour la survie de la communauté de les écarter, de les condamner, de les isoler pour maintenir le lien social, l'ordre public.  


A la fin du Moyen-Âge, le fou fait désordre, désordre à la communauté, à la culture donc il faut s'en séparer. Bien sûr certains vont garder l'idée charitable de les aider et essayent de les comprendre.  Mais quand c'est un incurable de longue date, il vaut mieux s'en séparer. Il vaut mieux le chasser ou le tuer. 


A retenir :

Résumé : Au moyen age, la vision du fou est paradoxale, c'est a la fois celui qui n'a pas de raison, qu'il faut exclure mais c'est aussi celui qui fait rire. C'est la qu'on commence a imaginer des lieux ou aider ces fous. On retrouve une influence importante de la religion. On retrouve donc majoritairement un discours médical et religieux.


III. La Renaissance, l'époque classique (de 1492 jus'a la Révolution FR)

A ce moment là, regain des travaux philosophiques sur qu’est que la raison de l’homme.  


Il y a toujours la suprématie chrétienne. On continue à chasser les hérétiques, les sorcières tout ce qui est différent. On craint toujours à la contagion car la peste est toujours présente. 


Les médecins et les gouverneurs ont l’urgence d'innover et de créer des établissement spéciaux pour traiter les pestiféré d’abord, pour les isoler, pour éviter qu’ils contaminent les autres. 


Cela va donner l’idée d’ouvrir à d'autres case de contaminée, le fou. Il faut isoler et maintenir le contagieux peut un porte sa maladie.


C'est là que va se créer notamment l'hôpital Saint-Germain à Paris, ces auspices appelées des petites maisons vont voir le jour d'abord sur Paris en 1557 et permettent d’accueillir ce monde-là c-a-d les lépreux, les pauvres et les fous. 


C’est le 1er pas historiquement vers la construction d’un hôpital comme on l'entend aujourd’hui. 


On va parler pour désigner les fous, des mendiants.


D’abord on va enfermer les handicaper, mentale ou physique puis les fous mais valide qui peuvent donc travailler. 


Pour construire ces projets, on va les faire travailler. Cela permet un gain économique. 


Le travail a été une sorte de thérapie pour la folie, on les distrait par le travail pour qu’il arrête de penser à leurs délires. C’est une entreprise qui commence à s’affirmer pour la régulation sociale. 


Il y a beaucoup de gens qui peuvent rentrer dans ces cases là et être considérés comme fous car les critères de diagnostic sont très flous. Il y a donc rapidement encore une fois surpopulation dans ces petites maisons. 


On est alors obligé de trier puisqu'il n’y a pas assez de places pour les traiter. Il y a encore une fois ici des incurables, qu’on arrive pas à soigner. 


C’est un échec jusqu'en 1612. Ceux qu’on avait interner on va les relâcher. Les fous retrouvent la liberté a ce moment la. 


A partir de 1625, on demande à chaque grande ville de France de construire ces maisons, ces hôpitaux pour enfermer justement ces mendiants et ces fous. Ce projet-là va être l'instruction de Richelieu. C'est surtout en fait, s'occuper du règlement des pauvres. Dans ce qu’on appelle pauvre à ce moment-là, il y a aussi les fous. 


Ce projet aboutit en 1656 lorsqu'il est créé l'hôpital général de Paris. Ces populations sont  accueillies dans des conditions à visée médicale mais c'est aussi et surtout surtout une volonté hygiéniste dans la régulation sociale pour éteindre complètement la pauvreté et les nuisibles. Le discours de l’époque c’est d’enfermer tous ceux qui servent à rien. 


C’est là que Foucault prend sa référence pour justement dénoncer ce grand renfermement. Il y a un enfermement de façon institutionnalisée et systématique à travers toute la France et à grande échelle. C’est un véritable outil de gestion sociétale où va se mêler une force militariste et une répression à la misère et au désordre. 


Ça va par exemple s'inscrire dans un texte législatif. Ce n’est plus à petit échelle pour Paris mais c’est nationalisé. Un renforcement judiciaire ce fait sur la condition de la pauvreté et de la mendicité que l'état juge comme nuisible. Ça comprend les pillards, les prostitués, les infirmes, les handicapés, les étrangers… 


Puisqu'à ce moment-là Paris est la seule ville à détenir un peu de fond, on envoie tous les fous des autres villes à Paris. On centralise tout à Paris. Ça va être très vite submergé et il va y avoir une surpopulation de l'hôpital. 


Ce projet va commencer à vaciller même si on essaie de créer d'autres structures d'hospice à côté. C’est pas vraiment une prison, c'est pas vraiment un hôpital mais on essaie de dispatcher un peu les fous partout pour éviter un échec parce que ça a coûté beaucoup d'argent. 


La charité qui était chrétienne au tout départ du Moyen-âge se transforme en enfermement, en répression pris par une problématique d'ordre public sur le territoire national. 


On fait porter au fou la responsabilité de ses actes. Il est responsable au niveau psychique pour l'époque et donc c'est ce qui motive l'enfermement. Quand vous n'êtes pas capable d'assumer la responsabilité de vos actes, vous êtes jugé responsable et on vous fait enfermer. 


C’est donc à l'époque une décision + judiciaire que médicale. C’est un collège de juges qui décide si il faut l'enfermer, l’avis du médecin importe peu, ce n’est pas ça qui va motiver l'enfermement. 


Il y a beaucoup de restrictions, de choses assez coercitives dans la ville puis dans les lieux d'enfermement avec parfois des aggravations de peine assez lourdes. On s'aperçoit que certains récidives. 


On ne reste pas trop sur cet échec bien que s’en est un. On commence alors à penser à créer 2 autres établissements à Paris. Ce sera 2 établissement majeur pour les fous a cette époque, un pour les hommes et un pour les femmes. Bicêtre pour les hommes et Salpêtrière pour les femmes. Pour vider petit à petit l'hôpital général qui est + adapté au contagieux somatique. 


Malgré les arrêtés et les obligations pour certaines familles d'internés c'est fou ça ne marche pas. Il y a encore beaucoup de fous en liberté ou qui ne vont pas dans ces hôpitaux car ils considèrent ça comme une prison. Ce projet perd donc de l'allure. 


Finalement c'est encore le même débat hérité du Médiéval, entre médecine, philosophie et théologie. 


Ce débat va se dissoudre complètement sur la question prioritaire de la mendicité. C'est-à-dire que là pour citer un historien “le paupérisme devient un problème d'ordre public”. Ça devient la chasse aux nuisibles, aux pauvres et bien sûr parmi ces nuisibles on compte les fous. C’est cette idée qui est majeure dans les archives, c’est que ce débat est pris par un discours très judiciaire. 


Le fou, à cette époque là c'est la déraison.  


Les historiens sont partagés à l'idée de savoir si c'est vraiment la folie à ce moment-là qu’on  a enfermé, où est-ce que c'est plutôt finalement la paresse, la pauvreté ou la dangerosité. 


Il faut retenir que l’idée là c'est vraiment une suprématie hygiéniste dans le lien social pour avoir une paix communautaire et nationale. C’est la 1er fois que c'est nationalisé. 


Foucault insiste sur cet événement là dans l'histoire non pas parce qu'on enferme les fous, parce que finalement on les enferme depuis l’Antiquité mais parce que ça prend une ampleur législative et nationale et donc systématisé.


Les lettres de cachet était la modalité d’enfermement de l’époque. Il n’y avait pas une justice qui était démocratique, républicaine puisqu'il n'y avait pas de République et de démocratie, c’était une monarchie.


Si on estimait que cette personne était déraisonnée, qu’il était fou etc… On pouvait l’internés par lettre des cachets du roi. C'est le roi qui décidaient qui internés, quand, comment et ça n’était pas forcément pour des causes de folies. 


Parfois c'était juste quelqu'un qui dérangeait dans une famille et donc pour l’expulser de la famille, la famille demandait au roi d'utiliser la lettre de cachets pour l'enfermer. C'était une modalités d'enfermement qui était absolument arbitraire et c'était un des grands changements opérés par la Révolution Française.


Le roi puisqu’il n’avait bien sûr pas le temps de s’occuper de chaque demande de lettre de cachets, sous -traitait ces demandes. C’était fait au nom du roi. 


Les demandes pouvaient être très variées et il n’y avait pas de critères précis (ex : un voisin dénonce son voisin parce qu’il n’est pas royaliste) ce qui a participé en partie à la surpopulation et à l'échec de ces projets. 


A retenir :

Résumé avant la révolution FR : Retour du discours philosophique. Le débat est comme au médiéval entre médecine, philosophie et religion. 1er sorte d'hopital construit a Paris : l'Hopital général de Paris. On construit ensuite 2 établissement dédié au maladie "mentales". La Salpêtrière pour les femmes et Bicêtre pour les hommes. Vision hygiéniste de la société, il faut laver la société de ces "bon a rien". C'est la que Foucault intervient et critique ce grand renfermement.


Post-Bac
2

Fiche 2 : CM2

UEO : Corp et enfermement

Introduction

Le corps et enfermement d’un POV psychiatrique. Lecture historique du fou et de l’enfermement. 

Définition

Étymologie : urgence :
C’est de pouvoir intervenir, agir, décider dans les plus bref délais car il y a un risque imminent, un danger vital pour le sujet ou pour les autres. Du latin : urgeo : presser d’un pov physique, comme un poid qui fait pression. C’est aussi ce qui vient dire une nécessité.

Qu’est ce qui a suscité cette nécessité, qu’est ce qui a fait pression a t-elle point qu’on a enfermé les fous? 


I. Antiquité

L’antiquité est très marquée de riches classification, de riche sémiologie qui sont majoritairement médicales, par le savoir notamment d'Hippocrate. 


Ce qui en ressort, c'est le versant médical sur la théorie des humeurs. Le malade subit un déséquilibre des humeurs, une dysharmonie dans son corps et dans son esprit. Il aurait donc perdu la santé. C’est ce qui expliquerait son comportement assez extravagant. 


Les pratiques de soin à l'époque étaient désarmées mais elles existaient. Il existait aussi des lieux pour soigner et enfermer les fous. 


Très tôt, l’ambition médicale était de construire un savoir sur la santé somatique et philosophique pour l’époque, aujourd’hui on dirait psychique. 


Les traitements étaient religieux ou privés car il n'y avait pas d'hôpital, d’asile à l'époque. On appelait ces malades les fous ou les malades de l'âme. 


Les fous étaient majoritairement enfermés chez eux, dans leur famille. Les autres étaient livrés à eux même dans la rue. Certains, les plus pauvres ou les plus riches, étaient intégrés dans des temples. 


Tous les autres supposais fou était exclu de la ville, de la cité. Les fous, les criminels, les pillards, les irresponsable cad les politiques d’ostracisme. 

Du côté philosophique, il y a la question des maladies de l'âme, la théorie des humeur du côté du médical mais aussi la question de l’ostracisme qui renvoie à la question du droit du citoyen, de la cité qui sont les prémices du juridique. 


La naissance du médical c’est tout de suite accompagné de la philosophie mais surtout de la question sécuritaire dans la cité. Tout ce qui ne rentre pas dans l’ordre commun est exclu de la cité. 


Les medication existaient mais ne marchaient pas toujours. Puisqu’on parlait de déséquilibre, de dysharmonie dans le corps, il fallait purger, faire saigner le malade pour faire sortir le mal qu’il avait en lui. Mais il y avait aussi une batterie d'autres thérapeutie, des regime alimentaire, le soin par l’alcool, des bains, de l’eau… 


Cette âme déchaîner rejoint le discours philosophique, l’individu n’arrive pas à se contenir, il est submergé, il est débordé. Il s’éloigne peu à peu du discours commun, on le comprend difficilement à cause de son corps déchainer mais aussi parce qu’il parle et que ce n’est pas compréhensible ou parce qu'il n’est pas très courtois. Il est en pleine confusion, des délires. Tout porte à croire qu’il est en train de perdre la raison. C’est une situation qui sort de l’ordinaire. Donc ça peut devenir dangereux à la fois pour le sujet lui-même et/ou pour les autres. 


Le fou peut aussi être vu comme un génie, vu comme un oracle. Il verrais, entendrais des choses, il saurait lire l'avenir, il serait sous l’impulsion divine. C’est ici qu’entre le discours artistique. 


Le fou était traité mais on ne sait pas la fréquence des soins. C’est une zone d’incertitude. 


On a par ces 4 discours établit des classifications.


Puisque c’est la médecine qui domine à ce moment-là de l'histoire, on privilégie la purgation du corps. Le corps c’est la santé, la question de l'âme c’est plutôt une question philosophique. C’est le corps qu’on soigne car si on le soigne tout ira mieux. 


Les grecs ne voyaient pas la folie comme une maladie au sein d’une différence de nature entre les hommes mais plutôt une différence de degrés. Sa rejoint la théorie des humeurs. 


A retenir :

Résumé : La folie, les malades de l'âme c’est à la médecine. C’est la seule qui peut prétendre à guérir la folie. Ce qui prime c’est la santé du corps.


II. Moyen-âge

Jusqu'à l'an 1000 les théories privilégiées restent les mêmes qu'à l'antiquité. 


Après l’an 1000,il y a un apport de la médecine arabe et les textes grec sont traduits. C’est toujours le discours médical qui domine mais le discours philosophique a un regain notamment avec Thomas d'Aquin. C’est très vite barré par la montée du christianisme et le discours religieux. 


On retient philosophiquement que : “L’acte de l’homme n’a sa valeur humaine qu'à proprement parler s’il est soumis à la raison” T. d’Aquin. 


Donc à l'époque philosophiquement, un individu sain c’est raisonné et un fou est déraisonné. 


Le fou a plusieurs nom a cette époque : 

  • lamentese : auj la démence 
  • furiosi : la fureur maniaque 


L'âme du fou a l’époque n’est pas sage, il est dérangé et est emprisonné par son corps ce qui engendre une tension. 


C'est plus souvent des descriptions cliniques qu'il y a dans les archives plutôt que des modalités thérapeutiques. 


Avec l'influence chrétienne c'est clairement l'âme qui est atteinte dans ces facultés. Elle est empêchée de disposer librement de son corps.  


Les médecins à cette époque-là, puisque le catholicisme est de + en + puissant évitent  de poser la question de l'âme et reste au corps. Parce que la folie à ce moment-là va être recouvert de l'image du démon, c’est la démonologie. 


Pour autant à ce moment-là, c-a-d au début du Moyen-Âge, il va se développer la question de la charité chrétienne, de l'assistance au plus pauvre. Ça va devenir 2 pilier des valeur centrale médiéval-chrétien.  


Ils vont notamment aider ce qu’on va appeler les infirmasse c'est-à-dire les malades quel que soit leur condition, malade de la tête ou du corps mais aussi les pauvres. 


A partir de l'accueil de ces infirmases il va naître l'hospitalise c'est-à-dire les premières hospices religieuses, les monastères qui sont d'abord petit puis de plus en plus gros selon la capacité de la ville et des habitants. 


Cette idée là de charité va devenir très vite problématique puisque il y a rapidement des contrainte de terrain, de place. Beaucoup de personnes veulent être soignés gratuitement par des mains expertes. Et certains d'autres eux le sont mais ne guérissent pas. Ces endroits d’accueil sont confrontés à une incurabilité notable.  Donc, il y a assez rapidement un surpeuplement de ces petits monastères et hospices et c’est vite mit en échec. 


Ensuite, entre 1100 et 1200 après J.C les villes se développent au niveau de l'urbanisme.  Donc on a créé des fondations hospitalières qu'on va appeler Hôtel-Dieu ou Maison-Dieu.  


A cette époque, il y a encore beaucoup de malades qui sont enfermés chez eux, dans leur famille, chez les voisins mais pas dans la rue puisqu'ils faisaient n'importe quoi. 


On crée les Maisons-Dieux qui sont beaucoup plus grosses, plus conséquentes mais encore une fois, il y a une surpopulation. On va devoir très vite trier ou parfois refuser certaines demandes à commencer par les plus dangereux au sens de la contagion. Donc les lépreux, mais aussi les fous car à l'époque il y avait l’idée qu’on pouvait être contaminé par un esprit fou. 


Ces locaux qui voulaient accueillir commencent à s'agréger et commencent à isoler les plus dangereux, c-a-d les fous furieux par peur qu’ils fassent du mal aux autres malades ou aux personnels. On hésite donc pas à utiliser des liens. On les attache s’il commence à être dans une fureur, quand ils sont incontrôlables. 


=> Dans cet accueil de la maladie mentale, on retrouve encore la dimension de la surveillance accrue et une sécurisation des locaux. 


Il y a des restrictions qui sont imposées à tous les malades. On peut donc exclure certains fous s'ils ne respectent pas les règles. 


A l’époque, la définition du fou c’est quelqu’un de déraisonné, qui est privé de sa raison. S’il a usé de la raison c’est de façon accidentelle à un moment donné. 


A la fin du Moyen-Âge, des maisons spécialisées pour les individus privés de raison voient le jour notamment en Espagne, Allemagne, Italie ou en Angleterre qui sont des précurseurs en Europe. 


Pour les thérapeutis on va beaucoup attacher son corps mais aussi utiliser les mêmes choses que l'Antiquité c'est-à-dire les plantes, de l'alcool et surtout de l'eau, des bains, des douches.  Le rituel d’exorcisme était aussi beaucoup utilisé pour extraire le mal du corps du malade. 


On tend toujours thérapeutiquement vers l'harmonie des passions qui a pu être lésée dans son chemin. 


Dans ce mouvement de charité chrétienne beaucoup mouraient, étaient maltraités, exclus et il y avait aussi des erreurs thérapeutique. 


A la fois, il y a avait une grande tolérance chrétienne et une grande intolérance vis à vis des personnes différentes, des fous qui était exclus de l’ordre communautaire. 


On se souciait très peu de poser un diagnostic. C’était l’observation des comportements qui primait.  


C’est aussi à ce moment-là qu'on parle pour la première fois de tutel, de curatelle pour les personnes les + aisé. 


A ce moment-là, on a enfermé certains fous mais pas tous car les places était payante dans les auspices. 


Il y a aussi à ce moment-là des tours au prisonniers ou on pouvait retenir temporairement certaines personnes qui avaient commis des délits. Pas dans une logique de punition mais par précaution le temps de choisir ce qu'on fait de cette personne là. 


On reprend l'idée ici que le fou est en incapacité civile c'est-à-dire qu’il est incapable de ce comporter normalement. Il n’arrive pas à discerner la réalité et il n'arrive pas à s'adapter au milieu social. Cette idée fait consensus.  


Pour autant,  le discours artistique à ce moment-là est très fort et paradoxalement la figure de la folie va être beaucoup représentée. Le fou va être représentée par le comique, c’est celui qui fait rire tout le monde, c’est le bouffon du roi, l’idiot du village, il dit des bétises. 


Dans l'art, le fou c’est aussi la figure de la philanthropie. C’est la bête sauvage, qui vie reclus au fond du village dans la campagne. C’est le loup-garou, qui est un peu homme et quand il devient fou un peu bête. 


Bien sûr, on retrouve aussi dans l'art l'image du démon.


On lui fait donc une place au fou. Dans les cérémonies, on fait défiler les fous dans la rue, c’est un spectacle qui amuse autant la population que la cour du roi. 


Le Moyen Âge est en demi-teinte, à la fois exclusion et inclusion dans la société du fou. On lui permet de faire des blagues salaces qui font rire tout le monde mais quand il va trop loin on peut l'enfermer. 


C’est donc aussi le dialogue entre médecine et théologie. 


La charité a très vite laissé place à une sécurisation renforcée en parallèle du développement des villes. 


Tout ce qui est déraisonné c’est donc à exclure, ou à condamner à mort sur le bûcher. C’est donc les hérétiques, les sorcières… tout ce qui sort de l’ordinaire et qui est un peu particulier. 


Dans les archives, je cite : “ils ne sont pas jugés comme des hommes car ils ne savent pas ce qu'ils font”. C’est ce qui définit le fou et ce qui justifie pourquoi il faut l’enfermer.  


Il est préférable pour la survie de la communauté de les écarter, de les condamner, de les isoler pour maintenir le lien social, l'ordre public.  


A la fin du Moyen-Âge, le fou fait désordre, désordre à la communauté, à la culture donc il faut s'en séparer. Bien sûr certains vont garder l'idée charitable de les aider et essayent de les comprendre.  Mais quand c'est un incurable de longue date, il vaut mieux s'en séparer. Il vaut mieux le chasser ou le tuer. 


A retenir :

Résumé : Au moyen age, la vision du fou est paradoxale, c'est a la fois celui qui n'a pas de raison, qu'il faut exclure mais c'est aussi celui qui fait rire. C'est la qu'on commence a imaginer des lieux ou aider ces fous. On retrouve une influence importante de la religion. On retrouve donc majoritairement un discours médical et religieux.


III. La Renaissance, l'époque classique (de 1492 jus'a la Révolution FR)

A ce moment là, regain des travaux philosophiques sur qu’est que la raison de l’homme.  


Il y a toujours la suprématie chrétienne. On continue à chasser les hérétiques, les sorcières tout ce qui est différent. On craint toujours à la contagion car la peste est toujours présente. 


Les médecins et les gouverneurs ont l’urgence d'innover et de créer des établissement spéciaux pour traiter les pestiféré d’abord, pour les isoler, pour éviter qu’ils contaminent les autres. 


Cela va donner l’idée d’ouvrir à d'autres case de contaminée, le fou. Il faut isoler et maintenir le contagieux peut un porte sa maladie.


C'est là que va se créer notamment l'hôpital Saint-Germain à Paris, ces auspices appelées des petites maisons vont voir le jour d'abord sur Paris en 1557 et permettent d’accueillir ce monde-là c-a-d les lépreux, les pauvres et les fous. 


C’est le 1er pas historiquement vers la construction d’un hôpital comme on l'entend aujourd’hui. 


On va parler pour désigner les fous, des mendiants.


D’abord on va enfermer les handicaper, mentale ou physique puis les fous mais valide qui peuvent donc travailler. 


Pour construire ces projets, on va les faire travailler. Cela permet un gain économique. 


Le travail a été une sorte de thérapie pour la folie, on les distrait par le travail pour qu’il arrête de penser à leurs délires. C’est une entreprise qui commence à s’affirmer pour la régulation sociale. 


Il y a beaucoup de gens qui peuvent rentrer dans ces cases là et être considérés comme fous car les critères de diagnostic sont très flous. Il y a donc rapidement encore une fois surpopulation dans ces petites maisons. 


On est alors obligé de trier puisqu'il n’y a pas assez de places pour les traiter. Il y a encore une fois ici des incurables, qu’on arrive pas à soigner. 


C’est un échec jusqu'en 1612. Ceux qu’on avait interner on va les relâcher. Les fous retrouvent la liberté a ce moment la. 


A partir de 1625, on demande à chaque grande ville de France de construire ces maisons, ces hôpitaux pour enfermer justement ces mendiants et ces fous. Ce projet-là va être l'instruction de Richelieu. C'est surtout en fait, s'occuper du règlement des pauvres. Dans ce qu’on appelle pauvre à ce moment-là, il y a aussi les fous. 


Ce projet aboutit en 1656 lorsqu'il est créé l'hôpital général de Paris. Ces populations sont  accueillies dans des conditions à visée médicale mais c'est aussi et surtout surtout une volonté hygiéniste dans la régulation sociale pour éteindre complètement la pauvreté et les nuisibles. Le discours de l’époque c’est d’enfermer tous ceux qui servent à rien. 


C’est là que Foucault prend sa référence pour justement dénoncer ce grand renfermement. Il y a un enfermement de façon institutionnalisée et systématique à travers toute la France et à grande échelle. C’est un véritable outil de gestion sociétale où va se mêler une force militariste et une répression à la misère et au désordre. 


Ça va par exemple s'inscrire dans un texte législatif. Ce n’est plus à petit échelle pour Paris mais c’est nationalisé. Un renforcement judiciaire ce fait sur la condition de la pauvreté et de la mendicité que l'état juge comme nuisible. Ça comprend les pillards, les prostitués, les infirmes, les handicapés, les étrangers… 


Puisqu'à ce moment-là Paris est la seule ville à détenir un peu de fond, on envoie tous les fous des autres villes à Paris. On centralise tout à Paris. Ça va être très vite submergé et il va y avoir une surpopulation de l'hôpital. 


Ce projet va commencer à vaciller même si on essaie de créer d'autres structures d'hospice à côté. C’est pas vraiment une prison, c'est pas vraiment un hôpital mais on essaie de dispatcher un peu les fous partout pour éviter un échec parce que ça a coûté beaucoup d'argent. 


La charité qui était chrétienne au tout départ du Moyen-âge se transforme en enfermement, en répression pris par une problématique d'ordre public sur le territoire national. 


On fait porter au fou la responsabilité de ses actes. Il est responsable au niveau psychique pour l'époque et donc c'est ce qui motive l'enfermement. Quand vous n'êtes pas capable d'assumer la responsabilité de vos actes, vous êtes jugé responsable et on vous fait enfermer. 


C’est donc à l'époque une décision + judiciaire que médicale. C’est un collège de juges qui décide si il faut l'enfermer, l’avis du médecin importe peu, ce n’est pas ça qui va motiver l'enfermement. 


Il y a beaucoup de restrictions, de choses assez coercitives dans la ville puis dans les lieux d'enfermement avec parfois des aggravations de peine assez lourdes. On s'aperçoit que certains récidives. 


On ne reste pas trop sur cet échec bien que s’en est un. On commence alors à penser à créer 2 autres établissements à Paris. Ce sera 2 établissement majeur pour les fous a cette époque, un pour les hommes et un pour les femmes. Bicêtre pour les hommes et Salpêtrière pour les femmes. Pour vider petit à petit l'hôpital général qui est + adapté au contagieux somatique. 


Malgré les arrêtés et les obligations pour certaines familles d'internés c'est fou ça ne marche pas. Il y a encore beaucoup de fous en liberté ou qui ne vont pas dans ces hôpitaux car ils considèrent ça comme une prison. Ce projet perd donc de l'allure. 


Finalement c'est encore le même débat hérité du Médiéval, entre médecine, philosophie et théologie. 


Ce débat va se dissoudre complètement sur la question prioritaire de la mendicité. C'est-à-dire que là pour citer un historien “le paupérisme devient un problème d'ordre public”. Ça devient la chasse aux nuisibles, aux pauvres et bien sûr parmi ces nuisibles on compte les fous. C’est cette idée qui est majeure dans les archives, c’est que ce débat est pris par un discours très judiciaire. 


Le fou, à cette époque là c'est la déraison.  


Les historiens sont partagés à l'idée de savoir si c'est vraiment la folie à ce moment-là qu’on  a enfermé, où est-ce que c'est plutôt finalement la paresse, la pauvreté ou la dangerosité. 


Il faut retenir que l’idée là c'est vraiment une suprématie hygiéniste dans le lien social pour avoir une paix communautaire et nationale. C’est la 1er fois que c'est nationalisé. 


Foucault insiste sur cet événement là dans l'histoire non pas parce qu'on enferme les fous, parce que finalement on les enferme depuis l’Antiquité mais parce que ça prend une ampleur législative et nationale et donc systématisé.


Les lettres de cachet était la modalité d’enfermement de l’époque. Il n’y avait pas une justice qui était démocratique, républicaine puisqu'il n'y avait pas de République et de démocratie, c’était une monarchie.


Si on estimait que cette personne était déraisonnée, qu’il était fou etc… On pouvait l’internés par lettre des cachets du roi. C'est le roi qui décidaient qui internés, quand, comment et ça n’était pas forcément pour des causes de folies. 


Parfois c'était juste quelqu'un qui dérangeait dans une famille et donc pour l’expulser de la famille, la famille demandait au roi d'utiliser la lettre de cachets pour l'enfermer. C'était une modalités d'enfermement qui était absolument arbitraire et c'était un des grands changements opérés par la Révolution Française.


Le roi puisqu’il n’avait bien sûr pas le temps de s’occuper de chaque demande de lettre de cachets, sous -traitait ces demandes. C’était fait au nom du roi. 


Les demandes pouvaient être très variées et il n’y avait pas de critères précis (ex : un voisin dénonce son voisin parce qu’il n’est pas royaliste) ce qui a participé en partie à la surpopulation et à l'échec de ces projets. 


A retenir :

Résumé avant la révolution FR : Retour du discours philosophique. Le débat est comme au médiéval entre médecine, philosophie et religion. 1er sorte d'hopital construit a Paris : l'Hopital général de Paris. On construit ensuite 2 établissement dédié au maladie "mentales". La Salpêtrière pour les femmes et Bicêtre pour les hommes. Vision hygiéniste de la société, il faut laver la société de ces "bon a rien". C'est la que Foucault intervient et critique ce grand renfermement.


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