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Fiche de révision : Étude linéaire 1 : extrait du Prologue de l'auteur de Gargantua, Rabelais


I. Introduction : Contexte et Problématique


  • Contexte historique : XVIe siècle, époque de la Renaissance et du mouvement humaniste. Retour aux valeurs antiques et à la dignité de l'esprit humain.


  • Auteur : François Rabelais, humaniste, développe le pantagruélisme, une philosophie épicurienne qui valorise la jouissance de la vie et la quête de sagesse.


  • Prologue de Gargantua : Sous une apparence farcesque, Rabelais propose une lecture profonde de son œuvre, dépassant les apparences.


  • Problématique : Comment, dans une argumentation alliant érudition et trivialité, Rabelais incite-t-il à rechercher le sens profond de son texte ?


  • Plan :
  • ligne 1 à 8 : métaphore des silènes pour annoncer une grille de lecture humaniste
  • ligne 9 à 18 : métaphore du chien et de l'os à moelle
  • ligne 19 à la fin : éloge de son livre et annonce du sens profond qu'il contient



II. Développement : Analyse linéaire


1er mouvement (l.1 à 8) : Le mode de lecture humaniste


  • Objectif : Proposer une méthode de lecture active, rigoureuse et scientifique.


  • Ton didactique et rhétorique :
  • Usage de nombreux connecteurs logiques : « c'est pourquoi », « alors », « toutefois », qui structurent le raisonnement.
  • Présent de vérité générale : « il faut ouvrir » (l.1), « il ne faut pas en demeurer là » (l.6), montrant des instructions générales.


  • Polysémie de "peser les matières" :
  • Sens littéral : évaluer le poids physique de la matière.
  • Sens symbolique : évaluer la valeur intellectuelle et morale du texte, signe de la pluridisciplinarité humaniste.


  • Métaphore des silènes :
  • Les silènes sont des petites boîtes renfermant des trésors, ici des « drogues » (métaphore pour désigner la sagesse contenue dans le texte).
  • Importance de ne pas se laisser séduire par les apparences du texte (gaieté superficielle).


  • Mettre en garde contre le piège des sirènes (l.7) :
  • Comparaison avec Ulysse, les sirènes symbolisent les tentations superficielles qui détournent du sens profond.
  • Il faut s'élever au-dessus des apparences pour découvrir la vraie valeur de l'œuvre.









2e Mouvement (lignes 9 à 18) : La métaphore du chien et de l’os à moelle


  • Métaphore centrale : Comparaison du lecteur à un chien trouvant un os à moelle.
  • Usage des questions rhétoriques : « N’avez-vous jamais débouché de bouteilles ? » (l.9) ; « Mais n’avez-vous jamais vu un chien rencontrant quelqu’os à moelle ? » (l.10-11).


  • Création d'une complicité avec le lecteur : présuppose que le lecteur connaît ces situations.


  • Métaphore du vin et de l’os à moelle :
  • Le vin dans une bouteille représente le savoir contenu dans un livre. La bouteille doit être ouverte pour révéler ce savoir, de même que l'os doit être brisé pour atteindre la moelle, symbolisant la vérité intellectuelle.


  • Platon et le chien philosophe :
  • Rabelais fait référence à Platon, qui qualifie le chien de « bête la plus philosophe ».


  • Gradation des verbes :
  • « guette », « garde », « tient », « entame », « brise », « suce » (l.12-14), indiquant la méthode progressive du chien.


  • Chaque verbe correspond à une étape de l’interprétation du texte : l’approche d’abord, puis l’analyse minutieuse pour extraire la « moelle » (le savoir).


  • Appel à l'érudition :
  • Référence à Gallien, médecin antique, qui souligne l’aspect scientifique de la démarche et la profondeur du savoir contenu dans l'œuvre (l.16-18).


3e Mouvement (lignes 19 à la fin) : Conclusion et éloge du livre


  • Synthèse de la démarche herméneutique :
  • Retour à une gradation dans l’analyse du texte : « flairer », « sentir », « estimer » (l.19).
  • Ce vocabulaire sensoriel renforce l’idée que la lecture est une activité complexe qui mobilise l’intellect et les sens.


  • Livre de "haute graisse" (l.20) :
  • Le terme graisse évoque à la fois la richesse matérielle (la bonne chair) et la richesse intellectuelle du livre.


  • Rompre l’os et sucer la moelle (l.22) :
  • Cette image célèbre résume la démarche du lecteur humaniste : il doit aller au-delà des apparences pour extraire la substantifique moelle, c’est-à-dire la sagesse et la connaissance profonde du texte.


  • Finalité humaniste (l.23) :
  • Le but de la lecture est de rendre le lecteur sage et valeureux, idéal humaniste prôné par Rabelais.
  • Le livre traite de trois grands thèmes : religion, politique, économie, des sujets majeurs dans l’œuvre.









III. Conclusion : La vision humaniste de la lecture


  • Rabelais invite à une lecture herméneutique, où il faut aller au-delà de la légèreté apparente de son texte.


  • Métaphores des silènes et du chien : ces images incitent le lecteur à être actif, à analyser en profondeur pour découvrir le véritable sens du texte.


  • Le lecteur humaniste est décrit comme sage et engagé, capable de comprendre les enseignements cachés dans l'œuvre.




Points clés à retenir :


  • Lecture active et rigoureuse : Le lecteur doit faire preuve de méthode pour interpréter l'œuvre de Rabelais.


  • Métaphore des silènes et de l’os à moelle : Elles symbolisent la profondeur cachée du texte, nécessitant une lecture attentive et savante.


  • Idéal humaniste : Rabelais cherche à élever l'esprit de son lecteur en le poussant à la réflexion critique sur les grands enjeux de la vie (religion, politique, économie).

Fiche de révision : Étude linéaire 1 : extrait du Prologue de l'auteur de Gargantua, Rabelais


I. Introduction : Contexte et Problématique


  • Contexte historique : XVIe siècle, époque de la Renaissance et du mouvement humaniste. Retour aux valeurs antiques et à la dignité de l'esprit humain.


  • Auteur : François Rabelais, humaniste, développe le pantagruélisme, une philosophie épicurienne qui valorise la jouissance de la vie et la quête de sagesse.


  • Prologue de Gargantua : Sous une apparence farcesque, Rabelais propose une lecture profonde de son œuvre, dépassant les apparences.


  • Problématique : Comment, dans une argumentation alliant érudition et trivialité, Rabelais incite-t-il à rechercher le sens profond de son texte ?


  • Plan :
  • ligne 1 à 8 : métaphore des silènes pour annoncer une grille de lecture humaniste
  • ligne 9 à 18 : métaphore du chien et de l'os à moelle
  • ligne 19 à la fin : éloge de son livre et annonce du sens profond qu'il contient



II. Développement : Analyse linéaire


1er mouvement (l.1 à 8) : Le mode de lecture humaniste


  • Objectif : Proposer une méthode de lecture active, rigoureuse et scientifique.


  • Ton didactique et rhétorique :
  • Usage de nombreux connecteurs logiques : « c'est pourquoi », « alors », « toutefois », qui structurent le raisonnement.
  • Présent de vérité générale : « il faut ouvrir » (l.1), « il ne faut pas en demeurer là » (l.6), montrant des instructions générales.


  • Polysémie de "peser les matières" :
  • Sens littéral : évaluer le poids physique de la matière.
  • Sens symbolique : évaluer la valeur intellectuelle et morale du texte, signe de la pluridisciplinarité humaniste.


  • Métaphore des silènes :
  • Les silènes sont des petites boîtes renfermant des trésors, ici des « drogues » (métaphore pour désigner la sagesse contenue dans le texte).
  • Importance de ne pas se laisser séduire par les apparences du texte (gaieté superficielle).


  • Mettre en garde contre le piège des sirènes (l.7) :
  • Comparaison avec Ulysse, les sirènes symbolisent les tentations superficielles qui détournent du sens profond.
  • Il faut s'élever au-dessus des apparences pour découvrir la vraie valeur de l'œuvre.









2e Mouvement (lignes 9 à 18) : La métaphore du chien et de l’os à moelle


  • Métaphore centrale : Comparaison du lecteur à un chien trouvant un os à moelle.
  • Usage des questions rhétoriques : « N’avez-vous jamais débouché de bouteilles ? » (l.9) ; « Mais n’avez-vous jamais vu un chien rencontrant quelqu’os à moelle ? » (l.10-11).


  • Création d'une complicité avec le lecteur : présuppose que le lecteur connaît ces situations.


  • Métaphore du vin et de l’os à moelle :
  • Le vin dans une bouteille représente le savoir contenu dans un livre. La bouteille doit être ouverte pour révéler ce savoir, de même que l'os doit être brisé pour atteindre la moelle, symbolisant la vérité intellectuelle.


  • Platon et le chien philosophe :
  • Rabelais fait référence à Platon, qui qualifie le chien de « bête la plus philosophe ».


  • Gradation des verbes :
  • « guette », « garde », « tient », « entame », « brise », « suce » (l.12-14), indiquant la méthode progressive du chien.


  • Chaque verbe correspond à une étape de l’interprétation du texte : l’approche d’abord, puis l’analyse minutieuse pour extraire la « moelle » (le savoir).


  • Appel à l'érudition :
  • Référence à Gallien, médecin antique, qui souligne l’aspect scientifique de la démarche et la profondeur du savoir contenu dans l'œuvre (l.16-18).


3e Mouvement (lignes 19 à la fin) : Conclusion et éloge du livre


  • Synthèse de la démarche herméneutique :
  • Retour à une gradation dans l’analyse du texte : « flairer », « sentir », « estimer » (l.19).
  • Ce vocabulaire sensoriel renforce l’idée que la lecture est une activité complexe qui mobilise l’intellect et les sens.


  • Livre de "haute graisse" (l.20) :
  • Le terme graisse évoque à la fois la richesse matérielle (la bonne chair) et la richesse intellectuelle du livre.


  • Rompre l’os et sucer la moelle (l.22) :
  • Cette image célèbre résume la démarche du lecteur humaniste : il doit aller au-delà des apparences pour extraire la substantifique moelle, c’est-à-dire la sagesse et la connaissance profonde du texte.


  • Finalité humaniste (l.23) :
  • Le but de la lecture est de rendre le lecteur sage et valeureux, idéal humaniste prôné par Rabelais.
  • Le livre traite de trois grands thèmes : religion, politique, économie, des sujets majeurs dans l’œuvre.









III. Conclusion : La vision humaniste de la lecture


  • Rabelais invite à une lecture herméneutique, où il faut aller au-delà de la légèreté apparente de son texte.


  • Métaphores des silènes et du chien : ces images incitent le lecteur à être actif, à analyser en profondeur pour découvrir le véritable sens du texte.


  • Le lecteur humaniste est décrit comme sage et engagé, capable de comprendre les enseignements cachés dans l'œuvre.




Points clés à retenir :


  • Lecture active et rigoureuse : Le lecteur doit faire preuve de méthode pour interpréter l'œuvre de Rabelais.


  • Métaphore des silènes et de l’os à moelle : Elles symbolisent la profondeur cachée du texte, nécessitant une lecture attentive et savante.


  • Idéal humaniste : Rabelais cherche à élever l'esprit de son lecteur en le poussant à la réflexion critique sur les grands enjeux de la vie (religion, politique, économie).
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