I. L’essentiel sur le parcours
- Écrire : un acte de combat pour les femmes au XVIIIe siècle
- Argumentation directe : Olympe de Gouges s'adresse explicitement à ses lecteurs pour défendre ses idées (pamphlets, lettres ouvertes, préfaces).
- Pérennité de l’écriture : L'écrit dépasse les émotions du moment et laisse une trace durable, contrairement à l'oralité.
- Contexte historique : Les femmes sont souvent privées d’éducation. Écrire est un acte révolutionnaire pour elles. Exemple : Olympe de Gouges, autodidacte, dictait ses textes à un secrétaire
2 . Combattre :
- Des femmes actrices de la Révolution : Clubs politiques, manifestations (ex. : marche des femmes sur Versailles en 1789).
- Les mots comme armes : Utilisation d’un registre polémique (critiques directes, vocabulaire guerrier).
- Un combat limité par la société : L’égalité demandée reste avant tout juridique et théorique.
3.L’égalité :
- Inspirée par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC) de 1789.
- Défense des droits des femmes et des esclaves (abolitionnisme).
- Question centrale : Pourquoi les femmes, moitié de l’humanité, sont-elles exclues des droits universels ?
II. Le combat pour le droit des femmes
- Un combat inscrit dans l’Histoire :
- Les salons du XVIIe/XVIIIe siècle : revendications sur les mariages forcés et la reconnaissance des talents féminins.
- XIXe siècle : Louise Michel et d'autres appellent à la lutte armée.
- XXe siècle : Combats pour des droits concrets et contre les inégalités économiques/sociales.
2.Des adversaires nombreux :
- Les pères (éducation limitée, mariages arrangés).
- Les époux (oppression par le mariage, vu comme une forme d’esclavage).
- Les institutions religieuses (justification de l’infériorité féminine via la théologie).
- Les législateurs (lois excluant les femmes de la sphère publique).
- Les femmes elles-mêmes (passivité dénoncée par l’autrice dans le Postambule).
III. L’autrice : Olympe de Gouges (1748-1793)
- Une femme engagée et visionnaire :
- Combats contre l’esclavage, pour le divorce, l’égalité fiscale, etc.
- Victime de son époque : guillotinée pour avoir voulu participer à la politique.
- Des paradoxes : Sans éducation formelle, elle devient écrivaine, politicienne et féministe.
- Reconnaissance tardive : Refus d’entrer au Panthéon, bien que son buste soit à l’Assemblée Nationale depuis 2016.
IV. L’œuvre : La DDFC
- Le texte source :
- Une réécriture critique de la DDHC de 1789, destinée à dénoncer les préjugés masculins et l’exclusion des femmes.
2.Une œuvre composite :
- Textes juridiques (articles organisés comme une loi).
- Polémique (diatribes contre les hommes et les institutions).
- Essai et discours oratoire (appel direct à l’action).
3.Structure :
- Déclaration universelle des droits (articles inspirés de la DDHC).
- Postambule polémique adressé aux hommes et aux femmes.
- Anecdotes personnelles pour illustrer les injustices sociales.
V. Les armes du combat
- Réécriture :
- Usage des arguments de la DDHC pour dénoncer l’hypocrisie des législateurs.
- Soulignement des inégalités spécifiques aux femmes.
2.Style polémique :
- Apostrophes : « Homme, es-tu capable d’être juste ? »
- Questions rhétoriques : Sollicitent la réflexion (« Quand cesserez-vous d’être aveugles ? »).
- Lexique guerrier : « oppression », « despote », « esclavage ».
3.Arguments variés :
- Logiques : « Si les femmes montent à l’échafaud, elles doivent monter à la tribune ».
- Pathétiques : Exemples de femmes abandonnées ou victimes d’injustices.
- Expérientiels : Anecdotes personnelles pour renforcer la crédibilité.
4.Procédés oraux :
- Tutoiement, questions/réponses, dialogue fictif.
VI. Questions possibles pour la dissertation
- En quoi la DDFC est-elle une œuvre engagée et efficace ?
- La DDFC cherche-t-elle seulement à bouleverser l’ordre établi ?
- La DDFC est-elle un simple pastiche de la DDHC ?