🏛️ L’histoire des mécanismes pour contester les institutions de l’UE
📜 1. L'exception d'illégalité : une "arme secrète" pour se défendre
Imagine :
Normalement, pour contester un acte européen, tu dois agir vite avec un recours en annulation (dans les 2 mois).
Mais parfois c'est trop tard.
Alors, l'exception d'illégalité permet de sauver la situation.
👉 Comment ça marche ?
- Tu es dans un autre procès (un recours principal),
- Tu dis au juge :
"Attention, pour juger mon affaire, on utilise un règlement européen illégal !"
- ➔ Tu demandes au juge d'écarter cet acte, sans avoir besoin de l'annuler pour tout le monde.
📚 Exemple concret :
Imagine une entreprise italienne qui est condamnée sur la base d’un vieux règlement européen.
Elle n'a pas attaqué ce règlement à temps.
➡️ Mais aujourd'hui, elle peut soulever l'exception d'illégalité dans son procès pour dire que ce règlement ne doit pas lui être appliqué.
✅ Le juge vérifie la légalité du règlement uniquement pour ce cas précis.
Il ne l'annule pas pour tout le monde.
✍️ À retenir sur l’exception d’illégalité :
C’est quoi ?Un moyen de se défendre même si le délai d'annulation est dépassé
Sur quoi ?Actes de portée générale (ex : règlements européens)
Effet ?L'acte est écarté uniquement pour l'affaire en question, pas annulé pour tout le monde
🎯 2. Le recours en carence : pour forcer l’Europe à bouger
Imagine maintenant :
Parfois, les institutions européennes ne font rien,
alors qu'elles sont obligées d’agir.
Exemple :
- La Commission européenne devrait adopter une décision,
- Mais elle traîne ou refuse.
👉 Dans ce cas, tu peux faire un recours en carence pour dire :
"Bougez-vous, vous avez l’obligation d’agir !"
📚 Comment ça marche ?
- D’abord, tu dois écrire officiellement à l’institution pour lui demander d’agir.
- Tu attends 2 mois.
- Si elle ne bouge toujours pas ➔
- ➡️ Tu as 2 mois supplémentaires pour saisir la CJUE.
📚 Exemple concret :
- Un État membre demande à la Commission d'adopter une décision sur une aide d’État.
- La Commission ne répond pas.
- L’État peut faire un recours en carence pour que la Commission soit obligée d’agir.
✅ Si la CJUE confirme, l'institution devra agir dans un délai raisonnable.
🛡️ 3. La responsabilité extracontractuelle : l’indemnisation
Imagine maintenant :
Parfois, l’Union européenne cause un préjudice à quelqu’un, sans avoir respecté ses obligations.
(Par exemple en prenant une mauvaise décision, ou en ne prenant pas de décision du tout.)
👉 Dans ce cas, tu peux demander une indemnisation :
"Vous m'avez causé un dommage, vous devez me réparer."
📚 Conditions :
- Il faut un préjudice réel,
- Un lien direct entre la faute et ton dommage,
- Une faute avérée (parfois même sans qu’un acte soit annulé).
➡️ Ce mécanisme est prévu aux articles 268 et 340 TFUE.
📚 Exemples concrets :
- Une entreprise qui subit des pertes énormes parce qu'une décision européenne a été mal prise.
- Un particulier qui perd de l'argent parce que l'Europe a tardé à agir sur une crise (ex : protection sanitaire).
✍️ Ce qu’il faut retenir :
📚 En une phrase ultra claire :
L’exception d’illégalité permet d’écarter un acte européen illégal dans un procès, le recours en carence oblige une institution européenne à agir, et la responsabilité extracontractuelle permet d’obtenir une indemnisation pour un préjudice causé par l’UE.