- Immunité innée correspond au mécanisme de protection de l'organisme qui se met en place spontanément chez un individu dès sa naissance et qui ne nécessite aucun apprentissage
- Forme d'immunité déterminée génétiquement + constitue première ligne de défense vis-à-vis des éléments pathogènes
- Pas propre aux êtres humains : elle est partagée par de nombreux groupes de vertébrés (oiseaux, mammifères, poissons, reptiles, insectes...) : mécanismes d'action très conservés au cours de l'évolution
1. L'immunité innée
Le déroulement de la réaction inflammatoire

- Réaction inflammatoire correspond à la mise en place des premières défenses de l'organisme
- Défenses se manifestent par des symptômes stéréotypés (= qui sont toujours les mêmes) : rougeur, chaleur, douleur, gonflement et parfois impotence (= perte de fonctions)
- Symptômes accompagnés par une augmentation significative de la présence de certaines cellules immunitaires

- La réaction inflammatoire débute par une phase de reconnaissance des marqueurs moléculaires portés par les agents pathogènes ou les cellules anormales
- Cela conduit à l'activation de certaines cellules immunitaires, comme les macrophages et les cellules dendritiques mais aussi des mastocytes
- Ces cellules vont sécréter différentes molécules comme l'histamine, les interleukines, les prostaglandines... Ces différentes molécules vont jouer le rôle de médiateurs chimiques qui vont agir :
- Sur les vaisseaux sanguins en provoquant une augmentation de la perméabilité des vaisseaux et de leur diamètre = vasodilatation
- Sur le recrutement des cellules immunitaires en "attirant" les cellules sur le lieu de l'infection : ces cellules peuvent en effet sortir du vaisseau sanguin en traversant la paroi = diapédèse et vont vers le lieu de l'infection attirées par certains médiateurs chimiques : ceci va alors contribuer à amplifier la phagocytose donc la destruction des agents pathogènes ou des cellules anormales
Lorsque que la quantité de médiateurs chimiques libérés est très importante, la réaction inflammatoire devient aiguë.
La phagocytose, l'élimination des pathogènes

- Phagocytose = mécanisme cellulaire assurant la destruction des agents pathogènes au cours de la réponse immunitaire innée / processus essentiel de destruction des agents infectieux au cours de la réponse immunitaire innée
- Phagocytose = mécanisme cellulaire de capture puis de digestion de micro-organismes, de vieilles cellules ou de débris cellulaires : éléments phagocytés d'abord reconnus puis capturés et enfin détruits au contact d'enzymes contenus dans des organites des cellules immunitaires, puis les débris sont évacués hors de la cellule
- Plusieurs cellules immunitaires peuvent réalisés la phagocytose : les macrophages, les cellules dendritiques et les granulocytes
Les médicaments anti-inflammatoires
- Dans certaines situations, la RI se prolonge et peut générer des dégâts cellulaires importants
- Pour stopper ça, il est possible d'utiliser des anti-inflammatoires :
- Les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) = comme l'ibuprofène ou l'aspirine qui bloquent essentiellement la formation de prostaglandines ce qui a un effet antalgique (= anti-douleur) et antipyrétique (= anti-fièvre)
- Les AIS (anti-inflammatoires stéroïdiens) comme la corticoïde sont des substances qui inhibent la plupart des phénomènes immunitaires
Préparation de l'immunité adaptative
- Certaines cellules de l'immunité (surtout cellules dendritiques) servent de relais avec la réponse immunitaire adaptative en transportant vers les organes lymphoïdes des marqueurs moléculaires provenant des micro-organismes qu'elles ont phagocytés
- Ces marqueurs permettent d'activer les populations de lymphocytes, qui sont les cellules essentielles de l'immunité adaptative
- Ces marqueurs sont des antigènes (AG) c'est-à-dire des molécules susceptibles d'induire une réponse immunitaire adaptative
Ainsi, la réponse immunitaire innée prépare le déclenchement de l'immunité adaptative
2. L'immunité adaptative
1. Spécificité des anticorps
- Immunité adaptative = ligne de défense de l'organisme qui n'est pas présente à la naissance et qui s'acquiert avec le temps en rencontrant de nouveaux pathogènes
- Réaction immunitaire adaptative doit constituer ligne de défense face aux pathogènes et à leur diversité
- Il existe environ 1400 pathogènes différents et ce à quoi s'ajoutent les variants de ces 1400 pathogènes
- Mécanismes particuliers permettant une combinaison immense de gènes et de protéines qui formant les anticorps spécifiques à un antigène :
- La recombinaison des segments des gènes exprimant les parties constantes et variables des chaînes lourdes et légères des immunoglobulines
- L'assemblage de ces différentes chaînes

Test d'Ouchterlony, pour observer quel anticorps testé est spécifique à l'antigène testé (vidéo : https://youtu.be/YH6Bph95lss)
Le déroulement de l'immunité adaptative

La mémoire immunitaire
Mémoire immunitaire = capacité du système immunitaire à garder une trace des pathogènes rencontrés en différenciant des lymphocytes en lymphocytes mémoires après la présentation de l'antigène pour reconnaître rapidement et spécifiquement cet antigène que le corps a déjà rencontré et à déclencher une réponse immunitaire + rapide et de + grande intensité
La vaccination
- Vaccin repose sur le principe qu'à le système immunitaire à mémoriser un agent pathogène après l'avoir rencontré une première fois
- Vaccin contient un agent pathogène modifié = microbe vivant atténué/ fragments de microbes : pas dangereux mais est reconnu comme étranger par l'organisme
- Organisme réagit et système immunitaire déclenche réaction : active lymphocytes spécifiques : organisme conserve donc une mémoire immunitaire et si le vrai pathogène entre dans l'organisme ces cellules mémoires déclenchent une réponse secondaire rapide : organisme se défend avant même que la maladie s'installe
- Dans certains vaccins : adjuvants = certains microbes atténués : trop pour déclencher une RI donc rajouts d'adjuvants (ex : sels d'aluminium) pour déclencher une RI pas dangereuse
- Vaccination = moyen de prévention des risques à l'échelle d'une population : couverture vaccinale suffisante permet de protéger la population de maladies graves comme la rougeole cependant la diminution du taux de vaccination a permis la réémergence d'une partie de ces maladies pourtant éradiquées

Test ELISA, test permettant de tester anticorps spécifiques présents dans le sérum d'individu séropositif : on crée une gamme étalon de 6 puits, et un témoin et celui testé (vidéo : https://youtu.be/NO5-y0gNdgw)
Les maladies auto-immunes + SIDA
- Certaines maladies impactent ou proviennent du système immunitaire
- SIDA = maladie déclarée après avoir été infecté par le VIH qui détruit les LT CD4 empêchant la stimulation du système immunitaire adaptatif : provoque à terme la destruction des défenses de l'hôte qui succombe de maladies opportunistes mais possible de prévenir l'infection par des protections lors de rapports et aussi traitements permettant de vivre avec la maladie
- Maladies auto-immunes = repose sur dysfonctionnement du SI et destruction cellules du corps par le SI : sous l'effet de facteurs génétiques et environnementaux des cellules auto réactives persistent et attaquent les tissus sains de l'organisme
L'antibiorésistance
1.Découverte de la pénicilline :
- En 1928, Alexander Fleming découvre par hasard les propriétés antibactériennes de la pénicilline suite à une contamination accidentelle de ses cultures
- Il pense d’abord à un simple désinfectant, mais d’autres scientifiques (Chain et Florey en 1940) développent ensuite des antibiotiques à usage médical
2. Apparition de l'antibiorésistance :
- Résulte de la sélection naturelle : des bactéries mutantes deviennent résistantes aux antibiotiques
- Sous traitement, les bactéries sensibles sont éliminées, tandis que les bactéries résistantes survivent et se multiplient
- Cela entraîne la formation de souches résistantes, de plus en plus difficiles à éliminer
3.Propagation de l’antibiorésistance :
- Dans les élevages : les antibiotiques sont parfois utilisés pour prévenir les maladies ou favoriser la croissance des animaux. Cela sélectionne des bactéries résistantes qui peuvent être transmises à l’homme via la viande, le contact ou l’environnement
- Dans les hôpitaux : l’utilisation massive d’antibiotiques et la concentration de patients fragiles favorisent la transmission de bactéries résistantes entre les personnes (patients, soignants, matériel)
- Dans l’environnement : les rejets d’antibiotiques par les industries ou l’agriculture dans les eaux ou les sols créent aussi une pression de sélection, favorisant la résistance même en dehors des humains et des animaux
4. Conséquences :
- L’efficacité des antibiotiques diminue : certaines infections deviennent très difficiles, voire impossibles à traiter
- Les bactéries résistantes se multiplient dans la population humaine et animale, ce qui représente un grave danger pour la santé publique
- Le phénomène s’aggrave d’année en année
5. Mesures de prévention :
- Limiter l’usage des antibiotiques uniquement aux infections bactériennes (inefficaces contre les virus)
- Réduire leur utilisation dans les élevages et éviter les rejets industriels dans l’environnement
- Promouvoir la vaccination et les mesures d’hygiène pour éviter d’avoir besoin d’antibiotiques
- Privilégier des antibiotiques ciblés (non à large spectre) après avoir identifié le pathogène (ex. : test angine)
L’antibiorésistance est due à la sélection naturelle favorisée par l’abus d’antibiotiques. C’est un enjeu de santé publique mondial, mais il est possible de le freiner par une meilleure gestion des traitements et une prévention efficace.

Antibiogramme, une expérience de lise en culture de bactéries qui permet de connaître l'antibiotique le plus efficace contre celle-ci (vidéo : https://youtu.be/CTNuEn0NLgE)