Ces thérapies représentent les approches les plus solides en termes de preuves scientifiques pour le traitement du TOC, en fonction de la sévérité et de la réponse initiale du patient.
1. Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) avec exposition et prévention de la réponse (EPR) :
- Méthode : Cette approche consiste à exposer progressivement le patient aux situations qui déclenchent ses obsessions, tout en l’empêchant de réaliser les compulsions. Par exemple, le patient peut être invité à toucher des objets « contaminés » sans se laver les mains ensuite. L'objectif est d’apprendre au patient que l’anxiété diminue naturellement sans recours à la compulsion.
- Efficacité : La TCC avec EPR est la méthode de traitement la plus reconnue pour le TOC. Elle s'est avérée particulièrement efficace chez les enfants de moins de 11 ans, et chez les patients ayant des rituels de symétrie ou des obsessions liées à la contamination. Elle peut être adaptée pour les jeunes enfants dès 3 ans.
2. Traitements médicamenteux (cas sévères) :
- Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) : Les ISRS (ex. : fluoxétine, sertraline) sont les médicaments les plus utilisés et les plus efficaces dans le traitement du TOC. Ils sont souvent prescrits en combinaison avec la TCC, en particulier dans les cas modérés à sévères.
- Clomipramine : Ce médicament est un inhibiteur non-sélectif de la recapture de la monoamine, utilisé en seconde ligne après les ISRS. Bien qu'efficace, il présente des effets secondaires plus importants, notamment des complications cardiaques, ce qui en limite l'usage.
3. Combinaison TCC et médicaments :
- Dans les cas où la TCC seule ne suffit pas, ou dans les formes sévères du TOC, une combinaison de la TCC avec un traitement médicamenteux (ISRS) est recommandée. Cette approche permet d’obtenir des améliorations plus significatives.
4. Stimulation cérébrale profonde (SCP) :
- Utilisée dans les cas de TOC sévères et résistants au traitement, la stimulation cérébrale profonde consiste en l'implantation chirurgicale d’électrodes dans certaines zones du cerveau. Cette technique a montré une réduction moyenne de 45% du score Y-BOCS chez des patients adultes avec un TOC grave. Toutefois, cette méthode n’est utilisée qu’en dernier recours, et n’est pas recommandée chez les enfants.