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Post-Bac
3

Méthodologie et épistémologie CM 3

3. L’exploration en sociologie


  1. La bibliographie


Vous en avez besoin pour:


  • Construire votre problématique
  • Choisir une méthodologie
  • Faire le tour des auteurs qui ont travaillé sur votre objet
  • Contextualiser votre propos


L’enjeu de la bibliographie est de trouver et d’utiliser les concepts sociologiques ou anthropologiques qui vous permettront de construire votre propre objet de recherche.


➤ Qu’en faire ?

  • Les référencer (via source électronique ou BU en prenant soin d’indiquer l’endroit où vous pouvez les consulter)
  • En faire des fiches de lecture


➤ Comment référencer les ouvrages ou articles scientifiques:


photos tableau norme biblio*


La fiche de lecture


C’est un outil de travail précieux. Doivent y figurer les références du document étudié, la problématique de l’auteur, ses hypothèses et la méthodologie utilisée:


  • Concept mobilisé, définition et usages qui en sont faits
  • Auteurs convoqués ainsi que la manière dont leurs travaux sont exploités,
  • Avis critique sur le contenu


  1. Les entretiens exploratoires


Découvrir: au coeur de la démarche scientifique

L’objectif: mieux apprécier notre objet d’étude, ses dimensions


Pour se faire, il convient de réaliser une série d’entretiens auprès de personnes ressources qui seront identifiées au préalable comme les mieux à même de nous éclairer sur notre projet.


Ce type d’entretien se prépare:

  • “contrat initial d’entretien”
  • “consigne précise aux interlocuteurs”
  • “guide d’entretien”


Le contrat initial d’entretien doit être explicité dès la prise de rendez-vous de manière à ce que votre interlocuteur sache:

  • ce que vous voulez savoir
  • dans quels objectifs et pour comprendre quoi ?
  • la raison pour laquelle c’est lui que vous rencontrez et personne d’autre
  • les conditions de l’entretien (seul à seul, enregistré au calme) d’une durée d’une heure avec engagement de confidentialité


La consigne de départ est essentielle puisqu’elle va orienter le discours


⇒ C’est par elle qu’on annonce ce qu’on attend de l’interviewé, notamment le premier thème sur lequel il va être amené à parler


Le guide d’entretien = aide-mémoire


⇒ Une à deux pages (voire plus que laquelle on note les thèmes à aborder


Il ne s’agira pas de le suivre pas à pas, l’enquêté étant libre de s’exprimer comme il l’entend.


⇒ Ensuite, tout l’art de l’entretien repose sur la qualité de vos interventions:

  • il convient d’éviter les interventions de types interrogations
  • Par contre, il faudra relancer l’enquêté de façon opportune et de manière à le faire parler sur tel et tel sujet, pour qu’il précise et développe certaines idées ou situations.


Les relances sont construites à partir de l’énoncé antérieur de l’interviewé, elles ne commentent pas le discours.


Plusieurs types de relance:


Au niveau du style d’interventions, le locuteur peut:


Réitérer (reprendre, en le répétant, le point de vue exprimé par l’enquêté)

Déclarer (faire connaître son point de vue ou demander des compléments)

Interroger


Au niveau de l’efficacité de l’intervention, l’enquêteur peut intervenir sur:


  • Le niveau thématique (pour aborder un nouveau thème)
  • Le niveau expressif (pour demander des précisions)
  • Le niveau réflexif (pour amener le locuteur à se positionner par rapport à son propre discours)


Le but de ce type d’entretien est d’ouvrir sur de nouveaux aspects de l’objet.


  1. Observation participante active ? Construire son protocole de recherche


  • Les entretiens exploratoires ne suffisent pas
  • Il faut confronter les propos recueillis avec la réalité, avec d’autres acteurs, via des entretiens plus approfondis, de type semi-directifs
  • La réalité s’observe aussi de manière plus directe, en faisant du terrain, soit par l’observation participante ou directe


Faire du terrain:


  • C’est rester en retrait pour observer et écouter les gens, en évitant de les perturber par votre seule présence. C’est s’imprégner des sons, des odeurs, des atmosphères etc
  • Se faire le plus discret possible pour passer inaperçu tout en se donnant les moyens de prendre des notes et de saisir, comprendre tout ce qui se déroule sous nos yeux.
  • C’est aussi “être avec”, participer
  • La difficulté va résider dans le positionnement et le statut de l’observateur:
  • Négocier son terrain, définir son mode d’intervention ou de non intervention, les limites de sa participation
  • “La posture d’enquête se réfléchit”, s’organise


4.L’observation en sociologie



Cela veut dire: pas d’ hyper empirisme

Prise de distance vis-à-vis des faits observés, des propos entendus tout en ayant recours à la théorie sociologique


Le protocole d’observation:

Identifier les critères de faisabilité et d’accessibilité du terrain:


  1. Quel terrain vais-je investiguer, soit quel territoire dois-je délimiter pour mener à bien mon étude
  2. Quelles personnes ressources puis-je rencontrer pour obtenir les premières infos générales sur mon objet ?
  3. Comment négocier ma venue sur le terrain ? Auprès de qui ? Quel rôle tenir ?
  4. Quelle posture vais-je adopter ? En retrait ou totalement intégrer à la situation que j’observe ?
  5. Quel va être le protocole d’observation = comment vais-je m’y prendre ? Où vais-je observer ?


  • Identification des lieux d’observations
  • Repérage des opportunités de comparaisons, donc de plusieurs lieux, quand, quel jour, quel horaire, à quelle fréquence ?
  • Combien de fois = pendant combien de temps ?

Généralement jusqu’à saturation: je peux décider de ne plus revenir sur mon terrain à partir du moment où ce que j’observe ne m’apprend plus rien


  • Quels matériels utiliser ? Un cahier ou un smartphone dans lequel je prend des notes. Un dictaphone pour pour tout enregistrer notamment un entretien interrompu
  • L’objectif est de reconstituer ce qui se passe sur le terrain d’une manière suffisamment précise et illustrée
  • Un lecteur extérieur doit pouvoir se faire une idée précise de ce terrain, diversités précises, des personnages, des interactions, atmosphères, décors etc
  • Ce carnet doit rester descriptif


Le journal de terrain:


Se construit en datant et décrivant chacune des situations observées. Vous y notez le temps passé pour chaque observation


Descriptif précis des lieux (objets, personnes…) et des situations


Ne pas cherchez à donner un sens, à interpréter. Reprenez les mots du vocabulaire exact, ne les traduisez pas dans votre langage.


Ne faites pas l’erreur de considérer que la prise de note peut se faire plus tard. Vous y perdriez en richesses, en détails, votre mémoire aura déjà fait son travail d’occultation.


Quand arrêter de faire du terrain ? Quand nos observations ne nous apprendront plus rien.


Le journal de recherche est une sorte d’écriture sur l’écriture précédente, une mise en forme du journal de terrain.


Il représente la phase analytique du terrain en:

  • organisant ses notes par thèmes par exemple de manière transversale
  • réintroduisant de la distance, à expliciter et objectiver toute les observations, afin de participer à l’intelligibilité de l’objet de recherche


Il s’agit de croiser l’ensemble des matériaux récoltés (revue de littérature, entretiens exploratoires et semi-directifs, observations propos théoriques) pour pouvoir constituer des hypothèses de manière à formuler une problématique. (Nous restons dans le cadre d’une analyse exploratoire).


Les grilles d’observations sont en cela très utiles puisqu’elles sont une manière de rassembler les informations de manière à faire apparaître des dissonances, discordances, exceptions.


Elles vont aider à formuler des propositions générales à partir de la sélection d’un certain nombre d’aspect à la réalité observé


C’est à ce stade que l’on peut passer à une autre échelle d’abstraction en extrayant certaines propriétés des sujets ou situations observées de manière à construire des catégories ou des profils. 


Catégoriser consiste à rassembler un ensemble d’observations concrètes qui ont une ou plusieurs caractéristiques communes


Les catégoriser doivent respecter 5 principes:

  • Le principe d’exclusion mutuelle: les catégories doivent être totalement distinctes
  • Le principe d’homogénéité: on doit trouver des choses comparables dans une même catégorie
  • Le principe de la pertinence
  • Le principe de la fidélité (permanence dans le temps et les espaces observés)
  • Le principe de la productivité (sources d’hypothèses)


5. La démarche exploratoire: construction d’une problématique et d’un modèle d’analyse


La pré-enquête sur le/autour du sujet permet au chercheur de ne pas réinventer naïvement la roue en lui montrant comment l’ont traité à quels types de résultats lui parviennent.

Il lui convient d’organiser intellectuellement la matière rassembler et organiser la suite.

Il va falloir choisir une approche, spécifier les facteurs, esquisser une ou des hypothèses (réponses plausibles au vu des éléments dont on dispose à ce stade, à la question posée).


Bref modéliser, c’est-à-dire représenter les éléments pertinents ainsi que les relations qu’ils entretiennent


C’est-à-dire: mettre au jour un ordre qui permet d’y voir clair et de comprendre, d’expliquer ou d’interpréter, grâce au lien mis en évidence les phénomènes.


Les qualités à rechercher sont ici la clarté et donc la simplicité.


On voit apparaître, à côté de la démarche inductive adoptée jusqu’ici (des matériaux vers la représentation qu’on en a), une démarche déductive, de sens inverse, fondée sur les principes de la raison et sur des postulats théoriques.


La distinction entre démarche inductive et déductive est donc une formelle, et d’un intérêt didactique (but d’instruire, d’informer), car la pratique de recherche allie dans les deux, dans un incessant va et vient entre le niveau réel (empirie) et celui des représentations (théorie).


Le moment de la problématique est celui où s’affine le regard que l’on compte porter sur l’objet pour le rendre intelligible


  • Expliciter les concepts choisis
  • Émettre une hypothèse générale et des hypothèses 2nd formant un système logiquement cohérent de nature à rendre fidèlement compte des phénomènes étudiés.


Construire un mini-mémoire



Plan du mini-mémoire (en 3 parties):


  • Introduction
  • Annonce de plan
  • 1ère partie: partie théorique (+ titre de ce qu’on a investigué sur le terrain)
  • 2e partie: partie méthodologique (+ titre de ce qu’on a investigué sur le terrain)
  • 3e partie: analyses des données recueillies (+ titre de ce qu’on a investigué sur le terrain)
  • Conclusion
  • Bibliographique
  • Annexe


Introduction + Annonce de plan

1ère partie : partie théorique

Def des concepts mobilisés  (faire ref aux spécialistes

Def de la laïcité


Cependant, au-delà de cette dimension juridique, la laïcité est aussi un concept philosophique et donne lieu à des pratiques suscitant de virulents débats à l’échelle nationale et internationale (Kahn, 2005; Baubérot, 2010).


Principe philosophique:


La laïcité, dans sa dimension philosophique est la convergence entre deux principes fondamentaux des sociétés démocratiques et multiculturelles:


⇒ la liberté individuelle et l’égalité


Elle est donc au cœur des principes qui sont au fondement de ces sociétés tout en étant une source de tensions et de questionnements (Gautherin, 2014).


Étant un principe juridique et philosophique, elle mène donc à des interprétations politiques différentes selon les sociétés. Elle est donc un principe politique.


⇨ Principe politique:


On peut observer des modèles politiques dominantes:


logique libérale (libertés des individus),

logique civique (égalité des citoyens),


Bien que ce ne soit pas des catégories hermétiques mais qu’en réalité on constate une hybridation des modèles politiques.


Selon Jean Baubérot, historien et sociologue, spécialiste de la laïcité, le double objectif doit être caractérisé par la garantie de la liberté de conscience et de la liberté de penser (intellectuelle, morale, politique et religieuse).


“La laïcité française peut se définir par un objectif spécifique: articuler la liberté de conscience (et ses conséquences : droit de croire et de ne pas croire, pluralisme des cultes) et de la liberté de penser ( et de son implication : démarche critique face à tout système dogmatique et totalisant)” (Baubérot 2005 [2000] : 117).


La laïcité est le fruit d’un long processus historique, depuis la Révolution française et jusqu’à aujourd’hui, et elle demeure un sujet de division.


Elle recouvre une multitude de visions et les études dont elle fait l’objet ont conduit, selon Maurice Barbier, politologue, à brouiller cette notion au lieu de la clarifier.


Pour certains auteurs, il n’existe pas de vérité absolue de la laïcité, puisqu’il n’est pas possible de lui conférer un sens orthodoxe, car elle n’a pas, à proprement parler, de source unique.


Il faut alors, par la recherche et la confrontation d’opinions, lui donner une acceptation qui ne puisse jamais être figée puisque la laïcité évolue au même rythme que la société globale. KAHN, P., La laïcité, Le Cavalier Bleu, 2015


1.1 Laïcité (ex. Henri Pena-Ruiz, Jean Baubérot, Émile Poulat, Dominique Schapper, Catherine Kintzler, Valentine Zuber, Raphaël Logier, Géraldine BOZEC (2015), Emilie PONTANIER et Anne-Claire HUSSER (2019), Clémentine VIVARELLI (2014). etc.)


et la laïcité à La Réunion ? Trouvez des articles ! [Prosper Eve…Historien, l’incontournable de la laïcité ! )


1.2 Discriminations: reconnaissance officielle de l’existence de discriminations fondement “ethno-racial” (HCI, 1998)


1.3 Inclusion:


Bouquet, B. [2015]. L’inclusion: approche socio-sémantique. Vie sociale, 11, 15-25. https://doi.org/10.3917/vsoc.0015


Plaisance, E, Belmont, B., Vérillon, A et Schneider, C [2007]. Intégration ou inclusion: Éléments pour contribuer au débat. La nouvelle revue de l’adaptation et de la socialisation, 37, 159-164. https://doi.org/10.3917/nras.037.0159

Etc


Cherchez une ou des conceptions pour ces concepts


  • Problématique et question de départ (de la recherche)


Comment les questions associées aux religions, aux discriminations, à l’inclusion affectent-elles éventuellement le travail des enseignants, CPE, AED, des chefs d’établissement et leur identité professionnelle ?



  • Hypothèses (lorsqu’il s’agit de situation en lien avec la laïcité, les religions, les discriminations, l’inclusion).


N°1: Existence d’une approche sensible, subjective, au cas par cas, loin de ce qui est demandé parfois par les prescriptions (textes officiels etc.)

N°2: Hybridations entre différents modèles de conception de la justice


N°3: Des organisations du travail favorisant la collégialité sont une ressource pour les professionnels confrontés à des dilemmes, pour définir des règles communes, des compromis.


Transition


Deuxième partie: Partie Méthodologique


2.1 Méthodologie qualitative


Quel type d’entretien a été utilisé (donner la définition et évoquer les limites de cette approche) ⇒ entretien semi-directif

Combessie, J. (2007). II. L’entretien semi-directif. Dans: Jean-Claude Combessie ed., La méthode en sociologie (pp.24-32). Paris, La Découverte


2.2 Le travail d’enquête: recueil de données (auprès de qui ? de quels professionnels de l’éducation ?)


Comment s’est déroulée le face à face ? Regard critique de l’étudiant sur la passation de l’entretien (si groupe de 3=3 points de vue)


2.3 Outils d’analyse du recueil de données


Analyse de contenu (analyse thématique et analyse par catégories, grille de codage: CM du XX octobre 2023):


intégrer la grille d’analyse transmise en TD et les logiques d’actions (cf. sociologie pragmatique)


Transition


Troisième partie: Analyse des données recueillies (par thématique)


3.1 Thème 1


ex, laïcité-religions, discriminations, inclusion, autres: racisme, alcoolisme, misère sociale, etc.


3.1.1 Situation 1


Introduire les extraits d’entretien de la situation 1


Stipuler la profession de l’enquêté, le type de collège ou lycée où il enseigne, son  ancienneté dans le métier et dans l’établissement actuel.

Effectuer l’analyse par le biais de la grille de codage et des logiques d’action


3.1.2 Situation 2 (etc.)


Conclusion du Mini Mémoire:


reprendre la question de départ,

la méthode mobilisée,

les résultats obtenus

et ouvrir la discussion


Bibliographie: normes APA

Annexe.s: entretiens + (photos de l’établissement, etc.)








Post-Bac
3

Méthodologie et épistémologie CM 3

3. L’exploration en sociologie


  1. La bibliographie


Vous en avez besoin pour:


  • Construire votre problématique
  • Choisir une méthodologie
  • Faire le tour des auteurs qui ont travaillé sur votre objet
  • Contextualiser votre propos


L’enjeu de la bibliographie est de trouver et d’utiliser les concepts sociologiques ou anthropologiques qui vous permettront de construire votre propre objet de recherche.


➤ Qu’en faire ?

  • Les référencer (via source électronique ou BU en prenant soin d’indiquer l’endroit où vous pouvez les consulter)
  • En faire des fiches de lecture


➤ Comment référencer les ouvrages ou articles scientifiques:


photos tableau norme biblio*


La fiche de lecture


C’est un outil de travail précieux. Doivent y figurer les références du document étudié, la problématique de l’auteur, ses hypothèses et la méthodologie utilisée:


  • Concept mobilisé, définition et usages qui en sont faits
  • Auteurs convoqués ainsi que la manière dont leurs travaux sont exploités,
  • Avis critique sur le contenu


  1. Les entretiens exploratoires


Découvrir: au coeur de la démarche scientifique

L’objectif: mieux apprécier notre objet d’étude, ses dimensions


Pour se faire, il convient de réaliser une série d’entretiens auprès de personnes ressources qui seront identifiées au préalable comme les mieux à même de nous éclairer sur notre projet.


Ce type d’entretien se prépare:

  • “contrat initial d’entretien”
  • “consigne précise aux interlocuteurs”
  • “guide d’entretien”


Le contrat initial d’entretien doit être explicité dès la prise de rendez-vous de manière à ce que votre interlocuteur sache:

  • ce que vous voulez savoir
  • dans quels objectifs et pour comprendre quoi ?
  • la raison pour laquelle c’est lui que vous rencontrez et personne d’autre
  • les conditions de l’entretien (seul à seul, enregistré au calme) d’une durée d’une heure avec engagement de confidentialité


La consigne de départ est essentielle puisqu’elle va orienter le discours


⇒ C’est par elle qu’on annonce ce qu’on attend de l’interviewé, notamment le premier thème sur lequel il va être amené à parler


Le guide d’entretien = aide-mémoire


⇒ Une à deux pages (voire plus que laquelle on note les thèmes à aborder


Il ne s’agira pas de le suivre pas à pas, l’enquêté étant libre de s’exprimer comme il l’entend.


⇒ Ensuite, tout l’art de l’entretien repose sur la qualité de vos interventions:

  • il convient d’éviter les interventions de types interrogations
  • Par contre, il faudra relancer l’enquêté de façon opportune et de manière à le faire parler sur tel et tel sujet, pour qu’il précise et développe certaines idées ou situations.


Les relances sont construites à partir de l’énoncé antérieur de l’interviewé, elles ne commentent pas le discours.


Plusieurs types de relance:


Au niveau du style d’interventions, le locuteur peut:


Réitérer (reprendre, en le répétant, le point de vue exprimé par l’enquêté)

Déclarer (faire connaître son point de vue ou demander des compléments)

Interroger


Au niveau de l’efficacité de l’intervention, l’enquêteur peut intervenir sur:


  • Le niveau thématique (pour aborder un nouveau thème)
  • Le niveau expressif (pour demander des précisions)
  • Le niveau réflexif (pour amener le locuteur à se positionner par rapport à son propre discours)


Le but de ce type d’entretien est d’ouvrir sur de nouveaux aspects de l’objet.


  1. Observation participante active ? Construire son protocole de recherche


  • Les entretiens exploratoires ne suffisent pas
  • Il faut confronter les propos recueillis avec la réalité, avec d’autres acteurs, via des entretiens plus approfondis, de type semi-directifs
  • La réalité s’observe aussi de manière plus directe, en faisant du terrain, soit par l’observation participante ou directe


Faire du terrain:


  • C’est rester en retrait pour observer et écouter les gens, en évitant de les perturber par votre seule présence. C’est s’imprégner des sons, des odeurs, des atmosphères etc
  • Se faire le plus discret possible pour passer inaperçu tout en se donnant les moyens de prendre des notes et de saisir, comprendre tout ce qui se déroule sous nos yeux.
  • C’est aussi “être avec”, participer
  • La difficulté va résider dans le positionnement et le statut de l’observateur:
  • Négocier son terrain, définir son mode d’intervention ou de non intervention, les limites de sa participation
  • “La posture d’enquête se réfléchit”, s’organise


4.L’observation en sociologie



Cela veut dire: pas d’ hyper empirisme

Prise de distance vis-à-vis des faits observés, des propos entendus tout en ayant recours à la théorie sociologique


Le protocole d’observation:

Identifier les critères de faisabilité et d’accessibilité du terrain:


  1. Quel terrain vais-je investiguer, soit quel territoire dois-je délimiter pour mener à bien mon étude
  2. Quelles personnes ressources puis-je rencontrer pour obtenir les premières infos générales sur mon objet ?
  3. Comment négocier ma venue sur le terrain ? Auprès de qui ? Quel rôle tenir ?
  4. Quelle posture vais-je adopter ? En retrait ou totalement intégrer à la situation que j’observe ?
  5. Quel va être le protocole d’observation = comment vais-je m’y prendre ? Où vais-je observer ?


  • Identification des lieux d’observations
  • Repérage des opportunités de comparaisons, donc de plusieurs lieux, quand, quel jour, quel horaire, à quelle fréquence ?
  • Combien de fois = pendant combien de temps ?

Généralement jusqu’à saturation: je peux décider de ne plus revenir sur mon terrain à partir du moment où ce que j’observe ne m’apprend plus rien


  • Quels matériels utiliser ? Un cahier ou un smartphone dans lequel je prend des notes. Un dictaphone pour pour tout enregistrer notamment un entretien interrompu
  • L’objectif est de reconstituer ce qui se passe sur le terrain d’une manière suffisamment précise et illustrée
  • Un lecteur extérieur doit pouvoir se faire une idée précise de ce terrain, diversités précises, des personnages, des interactions, atmosphères, décors etc
  • Ce carnet doit rester descriptif


Le journal de terrain:


Se construit en datant et décrivant chacune des situations observées. Vous y notez le temps passé pour chaque observation


Descriptif précis des lieux (objets, personnes…) et des situations


Ne pas cherchez à donner un sens, à interpréter. Reprenez les mots du vocabulaire exact, ne les traduisez pas dans votre langage.


Ne faites pas l’erreur de considérer que la prise de note peut se faire plus tard. Vous y perdriez en richesses, en détails, votre mémoire aura déjà fait son travail d’occultation.


Quand arrêter de faire du terrain ? Quand nos observations ne nous apprendront plus rien.


Le journal de recherche est une sorte d’écriture sur l’écriture précédente, une mise en forme du journal de terrain.


Il représente la phase analytique du terrain en:

  • organisant ses notes par thèmes par exemple de manière transversale
  • réintroduisant de la distance, à expliciter et objectiver toute les observations, afin de participer à l’intelligibilité de l’objet de recherche


Il s’agit de croiser l’ensemble des matériaux récoltés (revue de littérature, entretiens exploratoires et semi-directifs, observations propos théoriques) pour pouvoir constituer des hypothèses de manière à formuler une problématique. (Nous restons dans le cadre d’une analyse exploratoire).


Les grilles d’observations sont en cela très utiles puisqu’elles sont une manière de rassembler les informations de manière à faire apparaître des dissonances, discordances, exceptions.


Elles vont aider à formuler des propositions générales à partir de la sélection d’un certain nombre d’aspect à la réalité observé


C’est à ce stade que l’on peut passer à une autre échelle d’abstraction en extrayant certaines propriétés des sujets ou situations observées de manière à construire des catégories ou des profils. 


Catégoriser consiste à rassembler un ensemble d’observations concrètes qui ont une ou plusieurs caractéristiques communes


Les catégoriser doivent respecter 5 principes:

  • Le principe d’exclusion mutuelle: les catégories doivent être totalement distinctes
  • Le principe d’homogénéité: on doit trouver des choses comparables dans une même catégorie
  • Le principe de la pertinence
  • Le principe de la fidélité (permanence dans le temps et les espaces observés)
  • Le principe de la productivité (sources d’hypothèses)


5. La démarche exploratoire: construction d’une problématique et d’un modèle d’analyse


La pré-enquête sur le/autour du sujet permet au chercheur de ne pas réinventer naïvement la roue en lui montrant comment l’ont traité à quels types de résultats lui parviennent.

Il lui convient d’organiser intellectuellement la matière rassembler et organiser la suite.

Il va falloir choisir une approche, spécifier les facteurs, esquisser une ou des hypothèses (réponses plausibles au vu des éléments dont on dispose à ce stade, à la question posée).


Bref modéliser, c’est-à-dire représenter les éléments pertinents ainsi que les relations qu’ils entretiennent


C’est-à-dire: mettre au jour un ordre qui permet d’y voir clair et de comprendre, d’expliquer ou d’interpréter, grâce au lien mis en évidence les phénomènes.


Les qualités à rechercher sont ici la clarté et donc la simplicité.


On voit apparaître, à côté de la démarche inductive adoptée jusqu’ici (des matériaux vers la représentation qu’on en a), une démarche déductive, de sens inverse, fondée sur les principes de la raison et sur des postulats théoriques.


La distinction entre démarche inductive et déductive est donc une formelle, et d’un intérêt didactique (but d’instruire, d’informer), car la pratique de recherche allie dans les deux, dans un incessant va et vient entre le niveau réel (empirie) et celui des représentations (théorie).


Le moment de la problématique est celui où s’affine le regard que l’on compte porter sur l’objet pour le rendre intelligible


  • Expliciter les concepts choisis
  • Émettre une hypothèse générale et des hypothèses 2nd formant un système logiquement cohérent de nature à rendre fidèlement compte des phénomènes étudiés.


Construire un mini-mémoire



Plan du mini-mémoire (en 3 parties):


  • Introduction
  • Annonce de plan
  • 1ère partie: partie théorique (+ titre de ce qu’on a investigué sur le terrain)
  • 2e partie: partie méthodologique (+ titre de ce qu’on a investigué sur le terrain)
  • 3e partie: analyses des données recueillies (+ titre de ce qu’on a investigué sur le terrain)
  • Conclusion
  • Bibliographique
  • Annexe


Introduction + Annonce de plan

1ère partie : partie théorique

Def des concepts mobilisés  (faire ref aux spécialistes

Def de la laïcité


Cependant, au-delà de cette dimension juridique, la laïcité est aussi un concept philosophique et donne lieu à des pratiques suscitant de virulents débats à l’échelle nationale et internationale (Kahn, 2005; Baubérot, 2010).


Principe philosophique:


La laïcité, dans sa dimension philosophique est la convergence entre deux principes fondamentaux des sociétés démocratiques et multiculturelles:


⇒ la liberté individuelle et l’égalité


Elle est donc au cœur des principes qui sont au fondement de ces sociétés tout en étant une source de tensions et de questionnements (Gautherin, 2014).


Étant un principe juridique et philosophique, elle mène donc à des interprétations politiques différentes selon les sociétés. Elle est donc un principe politique.


⇨ Principe politique:


On peut observer des modèles politiques dominantes:


logique libérale (libertés des individus),

logique civique (égalité des citoyens),


Bien que ce ne soit pas des catégories hermétiques mais qu’en réalité on constate une hybridation des modèles politiques.


Selon Jean Baubérot, historien et sociologue, spécialiste de la laïcité, le double objectif doit être caractérisé par la garantie de la liberté de conscience et de la liberté de penser (intellectuelle, morale, politique et religieuse).


“La laïcité française peut se définir par un objectif spécifique: articuler la liberté de conscience (et ses conséquences : droit de croire et de ne pas croire, pluralisme des cultes) et de la liberté de penser ( et de son implication : démarche critique face à tout système dogmatique et totalisant)” (Baubérot 2005 [2000] : 117).


La laïcité est le fruit d’un long processus historique, depuis la Révolution française et jusqu’à aujourd’hui, et elle demeure un sujet de division.


Elle recouvre une multitude de visions et les études dont elle fait l’objet ont conduit, selon Maurice Barbier, politologue, à brouiller cette notion au lieu de la clarifier.


Pour certains auteurs, il n’existe pas de vérité absolue de la laïcité, puisqu’il n’est pas possible de lui conférer un sens orthodoxe, car elle n’a pas, à proprement parler, de source unique.


Il faut alors, par la recherche et la confrontation d’opinions, lui donner une acceptation qui ne puisse jamais être figée puisque la laïcité évolue au même rythme que la société globale. KAHN, P., La laïcité, Le Cavalier Bleu, 2015


1.1 Laïcité (ex. Henri Pena-Ruiz, Jean Baubérot, Émile Poulat, Dominique Schapper, Catherine Kintzler, Valentine Zuber, Raphaël Logier, Géraldine BOZEC (2015), Emilie PONTANIER et Anne-Claire HUSSER (2019), Clémentine VIVARELLI (2014). etc.)


et la laïcité à La Réunion ? Trouvez des articles ! [Prosper Eve…Historien, l’incontournable de la laïcité ! )


1.2 Discriminations: reconnaissance officielle de l’existence de discriminations fondement “ethno-racial” (HCI, 1998)


1.3 Inclusion:


Bouquet, B. [2015]. L’inclusion: approche socio-sémantique. Vie sociale, 11, 15-25. https://doi.org/10.3917/vsoc.0015


Plaisance, E, Belmont, B., Vérillon, A et Schneider, C [2007]. Intégration ou inclusion: Éléments pour contribuer au débat. La nouvelle revue de l’adaptation et de la socialisation, 37, 159-164. https://doi.org/10.3917/nras.037.0159

Etc


Cherchez une ou des conceptions pour ces concepts


  • Problématique et question de départ (de la recherche)


Comment les questions associées aux religions, aux discriminations, à l’inclusion affectent-elles éventuellement le travail des enseignants, CPE, AED, des chefs d’établissement et leur identité professionnelle ?



  • Hypothèses (lorsqu’il s’agit de situation en lien avec la laïcité, les religions, les discriminations, l’inclusion).


N°1: Existence d’une approche sensible, subjective, au cas par cas, loin de ce qui est demandé parfois par les prescriptions (textes officiels etc.)

N°2: Hybridations entre différents modèles de conception de la justice


N°3: Des organisations du travail favorisant la collégialité sont une ressource pour les professionnels confrontés à des dilemmes, pour définir des règles communes, des compromis.


Transition


Deuxième partie: Partie Méthodologique


2.1 Méthodologie qualitative


Quel type d’entretien a été utilisé (donner la définition et évoquer les limites de cette approche) ⇒ entretien semi-directif

Combessie, J. (2007). II. L’entretien semi-directif. Dans: Jean-Claude Combessie ed., La méthode en sociologie (pp.24-32). Paris, La Découverte


2.2 Le travail d’enquête: recueil de données (auprès de qui ? de quels professionnels de l’éducation ?)


Comment s’est déroulée le face à face ? Regard critique de l’étudiant sur la passation de l’entretien (si groupe de 3=3 points de vue)


2.3 Outils d’analyse du recueil de données


Analyse de contenu (analyse thématique et analyse par catégories, grille de codage: CM du XX octobre 2023):


intégrer la grille d’analyse transmise en TD et les logiques d’actions (cf. sociologie pragmatique)


Transition


Troisième partie: Analyse des données recueillies (par thématique)


3.1 Thème 1


ex, laïcité-religions, discriminations, inclusion, autres: racisme, alcoolisme, misère sociale, etc.


3.1.1 Situation 1


Introduire les extraits d’entretien de la situation 1


Stipuler la profession de l’enquêté, le type de collège ou lycée où il enseigne, son  ancienneté dans le métier et dans l’établissement actuel.

Effectuer l’analyse par le biais de la grille de codage et des logiques d’action


3.1.2 Situation 2 (etc.)


Conclusion du Mini Mémoire:


reprendre la question de départ,

la méthode mobilisée,

les résultats obtenus

et ouvrir la discussion


Bibliographie: normes APA

Annexe.s: entretiens + (photos de l’établissement, etc.)








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