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Post-Bac

Totem et Tabou

Contexte de l’œuvre

Dans Totem et Tabou (1913), Freud cherche à comprendre les origines de la culture humaine à partir des données anthropologiques et des concepts psychanalytiques. Il y applique sa théorie de l’inconscient aux sociétés dites « primitives », en établissant un parallèle entre les interdits sociaux (inceste, meurtre) et les mécanismes inconscients (désirs refoulés, culpabilité).


🧬 Le mythe de la horde primitive : fondement de la culture

Freud s’inspire de Darwin et Robertson Smith pour proposer un mythe fondateur :

  • Une horde primitive est dirigée par un père tout-puissant qui monopolise les femmes et exerce une autorité absolue.
  • Les fils, frustrés et exclus de la jouissance, éprouvent une ambivalence : à la fois haine (envie de tuer le père) et admiration.
  • Un jour, ils tuent et mangent le père dans un banquet totémique.
  • Pris de culpabilité, ils érigent des interdits : interdiction de l’inceste et du meurtre, et instaurent des rituels et des lois.

Ce meurtre fondateur permet à Freud d'expliquer la naissance des premières formes de morale, religion et société : les tabous sont des tentatives pour gérer cette culpabilité originelle.


🐾 Le Totémisme : symbole de la loi sociale

Chaque clan adopte un totem (animal ou végétal sacré), qui est :

  • Prohibé de tuer ou de manger (sauf lors de certains rituels),
  • Souvent associé à un ancêtre mythique,
  • Lié à des interdits sexuels, notamment l’interdiction d’unions au sein du même clan.

Pour Freud, le totem remplace symboliquement le père et les interdits totémiques traduisent les désirs refoulés de meurtre et d’inceste. Ce système permet donc de maintenir l’unité du groupe tout en structurant les rapports sociaux.


⛔ Le Tabou : entre désir et interdiction

Le tabou est une interdiction sacrée mais ambivalente :

  • Il interdit ce qui est profondément désiré (comme l’inceste),
  • Il provoque un conflit interne entre pulsion et censure,
  • Il agit comme une forme primitive de loi, sans fondement rationnel, mais puissante.

Freud compare les tabous à des symptômes névrotiques : chez le névrosé comme dans les sociétés primitives, le désir interdit refait surface sous forme de symptômes ou de rituels, révélant l’ambivalence affective (amour/haine).


👨‍👩‍👧‍👦 Le complexe d’Œdipe comme clé de lecture

Freud voit dans le mythe de la horde une expression collective du complexe d’Œdipe :

  • L’enfant aime le parent du sexe opposé et veut éliminer le parent du même sexe (rival).
  • Ce désir refoulé se perpétue sous forme de culpabilité et de respect de l’autorité.
  • La religion serait ainsi une sublimation du parricide originel : le père est divinisé après avoir été tué.

📚 Valeur du mythe pour la psychanalyse

Freud ne traite pas le mythe comme une vérité historique mais comme un modèle explicatif du fonctionnement psychique collectif :

  • Il met en évidence des structures symboliques universelles (désir, refoulement, culpabilité),
  • Il rapproche psychanalyse et anthropologie en montrant que les mythes révèlent des contenus inconscients communs à toute l’humanité.

⚖️ Critiques et postérité

  • Les anthropologues modernes reprochent à Freud d’avoir généralisé à partir de sources limitées, parfois biaisées.
  • Les sociétés dites « primitives » ne sont pas aussi hiérarchiques ou violentes que Freud l’imaginait.
  • Toutefois, Totem et Tabou reste une œuvre fondatrice, qui a ouvert un dialogue entre psychanalyse, mythe et culture.


Post-Bac

Totem et Tabou

Contexte de l’œuvre

Dans Totem et Tabou (1913), Freud cherche à comprendre les origines de la culture humaine à partir des données anthropologiques et des concepts psychanalytiques. Il y applique sa théorie de l’inconscient aux sociétés dites « primitives », en établissant un parallèle entre les interdits sociaux (inceste, meurtre) et les mécanismes inconscients (désirs refoulés, culpabilité).


🧬 Le mythe de la horde primitive : fondement de la culture

Freud s’inspire de Darwin et Robertson Smith pour proposer un mythe fondateur :

  • Une horde primitive est dirigée par un père tout-puissant qui monopolise les femmes et exerce une autorité absolue.
  • Les fils, frustrés et exclus de la jouissance, éprouvent une ambivalence : à la fois haine (envie de tuer le père) et admiration.
  • Un jour, ils tuent et mangent le père dans un banquet totémique.
  • Pris de culpabilité, ils érigent des interdits : interdiction de l’inceste et du meurtre, et instaurent des rituels et des lois.

Ce meurtre fondateur permet à Freud d'expliquer la naissance des premières formes de morale, religion et société : les tabous sont des tentatives pour gérer cette culpabilité originelle.


🐾 Le Totémisme : symbole de la loi sociale

Chaque clan adopte un totem (animal ou végétal sacré), qui est :

  • Prohibé de tuer ou de manger (sauf lors de certains rituels),
  • Souvent associé à un ancêtre mythique,
  • Lié à des interdits sexuels, notamment l’interdiction d’unions au sein du même clan.

Pour Freud, le totem remplace symboliquement le père et les interdits totémiques traduisent les désirs refoulés de meurtre et d’inceste. Ce système permet donc de maintenir l’unité du groupe tout en structurant les rapports sociaux.


⛔ Le Tabou : entre désir et interdiction

Le tabou est une interdiction sacrée mais ambivalente :

  • Il interdit ce qui est profondément désiré (comme l’inceste),
  • Il provoque un conflit interne entre pulsion et censure,
  • Il agit comme une forme primitive de loi, sans fondement rationnel, mais puissante.

Freud compare les tabous à des symptômes névrotiques : chez le névrosé comme dans les sociétés primitives, le désir interdit refait surface sous forme de symptômes ou de rituels, révélant l’ambivalence affective (amour/haine).


👨‍👩‍👧‍👦 Le complexe d’Œdipe comme clé de lecture

Freud voit dans le mythe de la horde une expression collective du complexe d’Œdipe :

  • L’enfant aime le parent du sexe opposé et veut éliminer le parent du même sexe (rival).
  • Ce désir refoulé se perpétue sous forme de culpabilité et de respect de l’autorité.
  • La religion serait ainsi une sublimation du parricide originel : le père est divinisé après avoir été tué.

📚 Valeur du mythe pour la psychanalyse

Freud ne traite pas le mythe comme une vérité historique mais comme un modèle explicatif du fonctionnement psychique collectif :

  • Il met en évidence des structures symboliques universelles (désir, refoulement, culpabilité),
  • Il rapproche psychanalyse et anthropologie en montrant que les mythes révèlent des contenus inconscients communs à toute l’humanité.

⚖️ Critiques et postérité

  • Les anthropologues modernes reprochent à Freud d’avoir généralisé à partir de sources limitées, parfois biaisées.
  • Les sociétés dites « primitives » ne sont pas aussi hiérarchiques ou violentes que Freud l’imaginait.
  • Toutefois, Totem et Tabou reste une œuvre fondatrice, qui a ouvert un dialogue entre psychanalyse, mythe et culture.


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