Partielo | Créer ta fiche de révision en ligne rapidement

logique et philosophie

Définition

logique
La logique joue un rôle central dans la philosophie car elle permet de structurer les arguments, de clarifier les concepts et de formuler des démonstrations rigoureuses. Par exemple, un philosophe comme Aristote a utilisé la logique pour établir des syllogismes (raisonnements logiques) qui permettent de déduire des vérités à partir de prémisses universelles.

A retenir :

1. La logique comme discipline fondamentale et philosophique

  • Nature de la logique : La logique est perçue comme une discipline fondamentale, préliminaire aux autres sciences, car elle permet d’organiser et d’ordonner les pensées et les raisonnements. Elle est liée à la philosophie dans la mesure où elle structure nos pensées.
  • Étymologie du terme "logique" : Le terme logique vient du grec logos (λόγος), qui signifie "rassembler", "choisir", "énumérer". Cela suggère que la logique est un moyen d'organiser des éléments, notamment des éléments linguistiques comme des mots ou des énoncés.

2. Les lois de la logique comme universelles et nécessaires

  • Caractère nécessaire de la logique : La logique est perçue comme universelle et nécessaire, imposant des règles incontournables comme le principe de non-contradiction. Ce principe stipule qu’il est impossible qu’une proposition soit à la fois vraie et fausse en même temps.
  • Argument d’Aristote (Protreptique) : L'argument d'Aristote illustre comment, même si l’on part de l'hypothèse qu'il ne faut pas philosopher, on est obligé de philosopher pour justifier cette position, ce qui montre la nécessité de la philosophie elle-même. Cela s'appuie sur la démonstration logique, qui est un raisonnement structuré garantissant la vérité d’une proposition. Selon Aristote et ses commentateurs, la logique est la « mère des démonstrations », car elle s’intéresse uniquement à la forme des raisonnements.
  • La logique comme structure formelle : Ce qui compte en logique, selon Aristote, c'est la forme des propositions, non leur contenu. Cela signifie que la logique s’intéresse à la manière dont les propositions sont organisées pour que la conclusion découle nécessairement des prémisses.
  • Question de l’illogicité des raisonnements : Si la logique est une nécessité, peut-on penser illogiquement ? Cette question soulève le problème de savoir si la logique est toujours présente dans nos raisonnements ou si certaines pensées peuvent être "illogiques".

3. Wittgenstein et la logique du monde

  • Thèse wittgensteinienne : Dans son ouvrage Tractatus Logico-Philosophicus, Wittgenstein affirme que nous ne pouvons rien penser d'illogique, car cela impliquerait que nous devrions pouvoir penser d'une manière illogique, ce qui est impossible (aphorisme 3.03).
  • Le rapport entre la pensée, le langage et le monde : Wittgenstein s’intéresse aux relations entre le langage (qui exprime nos pensées) et le monde. Selon lui, les pensées sont logiques par nature, car elles reflètent la structure logique du monde. En d’autres termes, notre manière de penser est toujours guidée par les structures logiques qui régissent la réalité.
  • Le monde comme une structure logique : Pour Wittgenstein, un monde est défini par sa forme, c'est-à-dire la façon dont les objets sont organisés et reliés les uns aux autres. Ce n’est pas la nature matérielle des objets qui importe, mais les relations entre eux. Par exemple, un monde peut être représenté comme un jeu d'échecs, où les pièces sont définies par leurs positions et leurs relations plutôt que par leur matière.
  • La logique dans la structure du monde : Le monde, selon Wittgenstein, est structuré de manière logique, respectant le principe de non-contradiction : un objet ne peut pas être à la fois dans un état et dans son contraire en même temps. Par conséquent, la logique est une propriété nécessaire de tout monde : sans logique, il n'y a pas de monde cohérent.
  • Solipsisme et subjectivité : Wittgenstein introduit l'idée que le sujet (le penseur) ne fait pas partie du monde, mais il est nécessaire à la constitution du monde. Le monde est toujours "relatif" à un sujet, ce qui ouvre la voie à une forme de solipsisme : le monde existe pour un sujet donné, mais ce sujet n'appartient pas au monde qu'il perçoit.
  • Le silence et la mystique : La question des limites de la pensée mène à l'idée que certaines choses, notamment le sens profond du monde, sont indicibles. Wittgenstein suggère que la véritable compréhension du monde est en dehors du langage, un thème proche de la mystique où l'expérience ne peut être pleinement exprimée par des mots.

4. Structure du Tractatus : lecture arborescente vs linéaire

  • Le Tractatus est structuré sous forme d'aphorismes numérotés de manière hiérarchique (système décimal). Cette organisation pourrait suggérer une lecture linéaire, mais des problèmes apparaissent lorsque l'on essaie de relier directement certains aphorismes entre eux, car leur lien n'est pas toujours évident.
  • Structure arborescente : Pour surmonter ces difficultés, des commentateurs comme Luciano Bazzocchi proposent une lecture arborescente. Selon cette approche, les aphorismes sont vus comme un arbre avec des branches qui s’étendent à différents niveaux. Par exemple, les aphorismes 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 sont des nœuds de l’arbre, et chaque nœud peut se ramifier en sous-nœuds (comme 4.1, 4.2, etc.). Cette structure permet une lecture non-linéaire, où chaque aphorisme appartient à un plan explicatif parallèle.
  • Le rôle de certains aphorismes : Par exemple, l’aphorisme 4.0312, qui énonce la "pensée fondamentale" de Wittgenstein, ne doit pas être considéré comme périphérique, mais comme étant au centre de la structure du texte. La métaphore de l'arbre permet de donner une explication de la manière dont les différents aphorismes s’articulent entre eux.


Maurits Cornelis

Définition

philosophie analytique
La philosophie analytique est un courant de la philosophie qui s'est développé principalement dans le monde anglophone au XXe siècle. Elle se caractérise par une approche rigoureuse et méthodique, mettant l'accent sur l'analyse logique du langage et des concepts. Les philosophes analytiques cherchent souvent à clarifier les problèmes philosophiques en décomposant les propositions complexes en leurs éléments constitutifs et en examinant les relations logiques entre eux. Ce courant s'oppose souvent

logique et philosophie

Définition

logique
La logique joue un rôle central dans la philosophie car elle permet de structurer les arguments, de clarifier les concepts et de formuler des démonstrations rigoureuses. Par exemple, un philosophe comme Aristote a utilisé la logique pour établir des syllogismes (raisonnements logiques) qui permettent de déduire des vérités à partir de prémisses universelles.

A retenir :

1. La logique comme discipline fondamentale et philosophique

  • Nature de la logique : La logique est perçue comme une discipline fondamentale, préliminaire aux autres sciences, car elle permet d’organiser et d’ordonner les pensées et les raisonnements. Elle est liée à la philosophie dans la mesure où elle structure nos pensées.
  • Étymologie du terme "logique" : Le terme logique vient du grec logos (λόγος), qui signifie "rassembler", "choisir", "énumérer". Cela suggère que la logique est un moyen d'organiser des éléments, notamment des éléments linguistiques comme des mots ou des énoncés.

2. Les lois de la logique comme universelles et nécessaires

  • Caractère nécessaire de la logique : La logique est perçue comme universelle et nécessaire, imposant des règles incontournables comme le principe de non-contradiction. Ce principe stipule qu’il est impossible qu’une proposition soit à la fois vraie et fausse en même temps.
  • Argument d’Aristote (Protreptique) : L'argument d'Aristote illustre comment, même si l’on part de l'hypothèse qu'il ne faut pas philosopher, on est obligé de philosopher pour justifier cette position, ce qui montre la nécessité de la philosophie elle-même. Cela s'appuie sur la démonstration logique, qui est un raisonnement structuré garantissant la vérité d’une proposition. Selon Aristote et ses commentateurs, la logique est la « mère des démonstrations », car elle s’intéresse uniquement à la forme des raisonnements.
  • La logique comme structure formelle : Ce qui compte en logique, selon Aristote, c'est la forme des propositions, non leur contenu. Cela signifie que la logique s’intéresse à la manière dont les propositions sont organisées pour que la conclusion découle nécessairement des prémisses.
  • Question de l’illogicité des raisonnements : Si la logique est une nécessité, peut-on penser illogiquement ? Cette question soulève le problème de savoir si la logique est toujours présente dans nos raisonnements ou si certaines pensées peuvent être "illogiques".

3. Wittgenstein et la logique du monde

  • Thèse wittgensteinienne : Dans son ouvrage Tractatus Logico-Philosophicus, Wittgenstein affirme que nous ne pouvons rien penser d'illogique, car cela impliquerait que nous devrions pouvoir penser d'une manière illogique, ce qui est impossible (aphorisme 3.03).
  • Le rapport entre la pensée, le langage et le monde : Wittgenstein s’intéresse aux relations entre le langage (qui exprime nos pensées) et le monde. Selon lui, les pensées sont logiques par nature, car elles reflètent la structure logique du monde. En d’autres termes, notre manière de penser est toujours guidée par les structures logiques qui régissent la réalité.
  • Le monde comme une structure logique : Pour Wittgenstein, un monde est défini par sa forme, c'est-à-dire la façon dont les objets sont organisés et reliés les uns aux autres. Ce n’est pas la nature matérielle des objets qui importe, mais les relations entre eux. Par exemple, un monde peut être représenté comme un jeu d'échecs, où les pièces sont définies par leurs positions et leurs relations plutôt que par leur matière.
  • La logique dans la structure du monde : Le monde, selon Wittgenstein, est structuré de manière logique, respectant le principe de non-contradiction : un objet ne peut pas être à la fois dans un état et dans son contraire en même temps. Par conséquent, la logique est une propriété nécessaire de tout monde : sans logique, il n'y a pas de monde cohérent.
  • Solipsisme et subjectivité : Wittgenstein introduit l'idée que le sujet (le penseur) ne fait pas partie du monde, mais il est nécessaire à la constitution du monde. Le monde est toujours "relatif" à un sujet, ce qui ouvre la voie à une forme de solipsisme : le monde existe pour un sujet donné, mais ce sujet n'appartient pas au monde qu'il perçoit.
  • Le silence et la mystique : La question des limites de la pensée mène à l'idée que certaines choses, notamment le sens profond du monde, sont indicibles. Wittgenstein suggère que la véritable compréhension du monde est en dehors du langage, un thème proche de la mystique où l'expérience ne peut être pleinement exprimée par des mots.

4. Structure du Tractatus : lecture arborescente vs linéaire

  • Le Tractatus est structuré sous forme d'aphorismes numérotés de manière hiérarchique (système décimal). Cette organisation pourrait suggérer une lecture linéaire, mais des problèmes apparaissent lorsque l'on essaie de relier directement certains aphorismes entre eux, car leur lien n'est pas toujours évident.
  • Structure arborescente : Pour surmonter ces difficultés, des commentateurs comme Luciano Bazzocchi proposent une lecture arborescente. Selon cette approche, les aphorismes sont vus comme un arbre avec des branches qui s’étendent à différents niveaux. Par exemple, les aphorismes 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 sont des nœuds de l’arbre, et chaque nœud peut se ramifier en sous-nœuds (comme 4.1, 4.2, etc.). Cette structure permet une lecture non-linéaire, où chaque aphorisme appartient à un plan explicatif parallèle.
  • Le rôle de certains aphorismes : Par exemple, l’aphorisme 4.0312, qui énonce la "pensée fondamentale" de Wittgenstein, ne doit pas être considéré comme périphérique, mais comme étant au centre de la structure du texte. La métaphore de l'arbre permet de donner une explication de la manière dont les différents aphorismes s’articulent entre eux.


Maurits Cornelis

Définition

philosophie analytique
La philosophie analytique est un courant de la philosophie qui s'est développé principalement dans le monde anglophone au XXe siècle. Elle se caractérise par une approche rigoureuse et méthodique, mettant l'accent sur l'analyse logique du langage et des concepts. Les philosophes analytiques cherchent souvent à clarifier les problèmes philosophiques en décomposant les propositions complexes en leurs éléments constitutifs et en examinant les relations logiques entre eux. Ce courant s'oppose souvent
Retour

Actions

Actions